Le document poursuivait:
Le cas Kennedy
Au début de 2244, nous avons ainsi envoyé un autre agent aux États-Unis de 1963, pour enquêter sur l'assassinat de John F. Kennedy, un cas qui s'était prêté pendant plusieurs années à de multiples théories explicatives sans arriver à une conclusion satisfaisante pour tous.
Kennedy fut assassiné le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas à 12h30 locales. Ceci est un résumé officiel des faits:
"Après que le cortège présidentiel eut traversé à vitesse réduite le centre de la ville et alors que la voiture présidentielle, décapotée, passait sur Dealey Plaza, John F. Kennedy fut mortellement blessé par des tirs d'arme à feu.
Vers la fin du trajet, le cortège et la voiture du président Kennedy quittèrent Main Street et tournèrent à droite sur Houston Street. Après quelques dizaines de mètres, le véhicule présidentiel négocia un virage serré à gauche sur Elm Street, contournant ainsi Dealey Plaza.
À ce moment, Nellie Connaly, soulagée comme tous les occupants par l'accueil du cortège, fit remarquer au président qu’il ne pourrait pas dire que Dallas ne l’aimait pas.
La voiture qui avait fortement décéléré (environ 15 km/h) passa devant le dépôt de livres scolaires (« Texas School Book Depository » ou « TSBD »). Il était 12 h 30 et devant celle-ci, se profilait le pont de chemin de fer sous lequel passe Elm Street. Dans une des voitures de sécurité, un agent du Secret Service annonça dans un micro que dans quelques minutes le président serait au Trade Mart.
Soudain, un coup de feu retentit, qui évoqua pour beaucoup la pétarade d'un moteur. Même les agents du Secret Service restèrent tout d’abord interdits et réagirent seulement lorsque d’autres coups de feu claquèrent. En tout, selon la version officielle, trois coups de feu furent tirés.
Le président avait été touché. Beaucoup le virent se tasser légèrement sur son siège et porter les mains à la gorge : selon la version officielle une balle l’avait frappé dans le haut du dos et était ressortie par la gorge, mais certains estiment que la balle à la gorge a été tirée par devant et que c'est une autre balle qui l'a frappé au dos. Le gouverneur Connally, assis juste devant le président, a également été touché : une balle l'a frappé dans le dos à droite de la clavicule droite, a traversé le poumon et fracturé une côte en ressortant, son poignet droit a été transpercé (le radius fut fracturé) et la balle a terminé sa course en pénétrant superficiellement sa cuisse gauche. Selon les conclusions officielles de la commission Warren (en 1964) et du House Select Committee on Assassinations (en 1979), la même balle aurait traversé les deux hommes.
Il ne s'était passé que quelques secondes et c'est alors que les agents commencèrent à réagir. L'agent qui conduisait la voiture n'accéléra pas immédiatement, au contraire il se retourna, lâcha sans doute l'accélérateur ce qui fit ralentir la voiture (certains pensent que le chauffeur a même freiné).
Le gouverneur Connally s'écroula dans les bras de son épouse, tandis que Clint Hill, un des agents du Service Secret qui voyageait sur le marchepied gauche de la voiture qui suivait celle de Kennedy, se précipita vers le véhicule présidentiel.
Quelques instants après, une balle atteignit le président à la tête, détruisant une bonne partie du cerveau (l'emplacement de la blessure à la tête est également sujet à controverse, voir ci-dessous). Les dégâts provoqués sont tels que du sang, des fragments d'os et de la matière cérébrale furent projetés jusqu'à plusieurs mètres de hauteur (des morceaux d'os furent retrouvés par des passants).
Connally et son épouse, tassés sur les sièges avant, furent aspergés de sang et de particules.
Durant la scène, un tailleur nommé Abraham Zapruder avait l’œil rivé à sa caméra, il était tétanisé et filmait les évènements ; il produisait ainsi ce qui peut être considéré comme le film amateur le plus célèbre de tous les temps. Les images qu’il saisit du tir mortel alimentent encore les polémiques.
Selon les estimations, il s’est passé de l'ordre de 6 à 9 secondes entre le premier et le dernier coup de feu.
Jackie quitta la banquette et rampa à quatre pattes sur le coffre arrière de la voiture (il semble qu'elle ne se souvint plus de cet épisode par la suite). Le véhicule présidentiel accéléra au moment où Clint Hill l'atteignait, celui-ci grimpa sur le coffre arrière pour contraindre la première dame à rejoindre sa place.
Le cortège fonça vers l’hôpital Parkland. Le président respirait encore, mais il était déjà moribond. Le gouverneur, qui était gravement blessé au poumon, allait survivre et pouvoir témoigner. À l’hôpital, les médecins de la salle des urgences n° 1 tentèrent désespérément de sauver Kennedy, mais se rendirent rapidement compte de l’inutilité de leurs efforts qui durèrent malgré tout 20 minutes. Vers 13 heures, tout était fini, Kennedy fut déclaré mort." (Wikipedia)
L'agent du Temps revint deux ans plus tard, concluant qu'il n'y avait aucune preuve à l'appui des accusations qui furent formulées -avec plus ou moins de sérieux- contre Lyndon Johnson (le vice-président et successeur de Kennedy), Cuba, l’Union Soviétique, la mafia de Chicago, les anti-castristes, la CIA, le complexe militaro-industriel, l’extrême droite, les juifs, les Illuminati, les riches Texans du Sud, le FBI ou les gauchistes. Mais il a pu conclure que des informations ont effectivement été cachées par la CIA et le FBI et que le président Johnson a effectivement fait pression sur Earl Warren lors de la constitution de la commission que ce dernier a présidé pour éviter que les accusations se dirigent vers le monde communiste (ce qui aurait été dangereux dans le cadre de la Guerre Froide). Mais toute l'information qui a pu être réunie au sujet de Lee Oswald -qui tira depuis la librairie- jette de grands doutes sur la possibilité de ce que l'attaque ait été de sa seule iniciative. Par contre, les informations sur un éventuel second tireur installé à un autre endroit, n'ont aucune base sérieuse (les témoignages et enregistrements sonores ne coïncident pas avec les faits).
L'agent a conclu que le plus probable est effectivement qu'il y a eu conspiration et que Oswald a été "poussé" par des cerveaux qu'il est resté impossible d'identifier. Plusieurs pistes pointent vers la CIA, du fait que les années avant et pendant le mandat de Kennedy sont une des périodes durant laquelle la CIA a produit le plus de «coups tordus» et que l'agence était devenue particulièrement hostile au président depuis la tentative ratée d'intervention de la Baie des Cochons à Cuba. Cette opinion se base sur le fait que Allen Dulles, directeur de la CIA démis par Kennedy, fut membre de la commission Warren, chargée de dilucider officiellement les faits, auquel on peut ajouter les liens de la CIA avec la droite et le complexe militaro-industriel qui souhaitait l'extension du conflit vietnamien (contre l'opinion de Kennedy, qui voulait mettre fin au conflit). La commission Warren peut aussi avoir été pressionnée par John Edgar Hoover, directeur du FBI -dont on connait l'habitude du chantage-, ou en avoir reçu des information distorsionnées. Il est plus que clair que l'assassinat d'Oswald ne s'explique vraiment que dans cette perspective.