31/05/2011

Les Six - 2.2

Le lendemain, le journal "La Dernière Heure" dépliait un énorme titre: "Miss 17 victime d'en assassin en série", accompagné d'une photo de la jeune fille et du symbole tatoué sur sa poitrine.

- Comment ont-ils obtenu cette information? -demanda Servais à Jef trompel, qui avait travaillé à ce même journal avant d'être détective.
- A peine ais-je vu le journal, j'ai téléphoné au chef de rédaction -répondit-il-, et il m'a dit qu'un appel anonyme les avait alerté et qu'ils avaient été à Peer, y arrivant avant la police. Il s'était passé la même chose avec la miss Univers. Je ne serais pas étonné que ce soit l'assassin lui-même qui les avertit.
- Avec cela, les relations avec la presse seront bien plus difficiles.
- Je n'en doute pas.

Trompel ne s'était pas trompé. Le jour suivant, "La Dernière Heure" avait mis un nom à ce qu'elle présentait comme une série de meurtres: "le cas des tétons", faisant allusion tant aux tatouages interprété comme lettre theta comme au sein des femmes, où elle était marquée. Le reste de la presse assuma le nom, pour la désespération de la police et des familles affectées.

24/05/2011

Les Six 2.

Chapitre 2. Miss 17

L'enquête sur la mort de la miss Univers n'avait fait aucun progrès. L'autopsie avait démontré qu'elle avait été violée et étranglée avec une corde très fine, comme de guitarre ou de piano, ou un fil de pêche. On avait récipéré et analysé le semen, mais l'ADN n'avait pu être trouvé dans aucune base de données. Il s'agissait sans doute d'un violeur qui agissait pour la première fois ou qui n'avait jamais été identifié.


Le 6 du mois suivant, on trouva morte, dans la petite ville de Peer, la jeune Miss 17, Ilse Wouters, choisie à peine deux mois avant. Elle apparut aussi au petit matin, nue, avec un signe theta sur le sein, à côté du monument à la poire [Peer signifie poire et il y a un monument qui le rappelle sur la place de la ville]. Il ya avait maintenant deux miss assassinées et marquées de la même façon. Serait-ce le début d'une série, comme le craignait Remy? Il y avait déjà deux "Six" et il lamenta croire qu'il pourrait y en avoir bientôt une troisième. LE numéro de "la Bête": 666. Et, sans aucun doute, le criminel était une bête. Tuer et marquer des femmes aussi jolies et avec toute une vie devant elles! Qui serait la suivante? Y aurait-il un moyen de la protéger? Mais il ne put trouver une autre "miss" en Belgique qui pourrait être une cible. En réalité, cela pourrait être à présentn'importe quelle jeune femme, probablement connue du public pour l'une ou l'autre raison. Il n'y avait aucun moyen de le deviner, lamentablement. Et, ni à Peer ni sur le corps de la jeune fille il fut possible de trouver une piste.

Servais s'en fut personnellement interroger les parents de Ilse Wouters, qui, comme la miss Univers, vivaient à Bruxelles. Sa mère était trop affligée pour répondre ses questions, et il la comprenait très bien. Son père, cependant, supportait mieux la peine et comprenait l'importance de collaborar avec la police le mieux possible. Servais lui demanda quand il avait vu sa fille pour la dernière fois.
- Hier soir, vers 8h30. Une amie vint la chercher pour aller au cinéma. Elles avaient le temps avant la séance et ne rentreraient que vers minuit. Comme elle ne nous avait jamais défraudée, nous ne l'attendâmes pas éveillés. Ce matin, nous fûmes surpris de ce qu'elle ne se levait pas pour le petit-déjeûné. Comme elle en pouvait dormir tard, devant aller au collège, ma femme s'inquiéta et alla à sa chambre, découvrant qu'elle n'était pas rentrée. C'est alors que nous avons averti la police. Une heure après arriva l'agent qui nous informa de la terrible nouvelle.
- Avait-elle un nouvel ami ou vous parla-t'elle d'avoir été abordée par un inconnu?
- Pas du tout. Elle connaissait un jeune homme de son âge et sortait de temps en temps avec lui, mais toujours accompagnée de son amie. Nous ne l'autorisions pas encore de sortir seule avec un garçon.
- Il nous faudra parler avec cette amie pour tenter de savoir ce qui s'est passé hier soir. Mais vous avez peut-être parlé déjà avec elle?
- Nous lui avons téléphoné avant d'appeler la police. Elle nous dit qu'elles avaient été prendre une glace et que, là, Ilse avait rencontré son petit ami. Elle confessa qu'aller au cinéma était en réalité un prétexte pour qu'ils puissent se rencontrer sans que nous le sachions. Elle les laissa ensemble au salon de thé et ne sut plus rien d'eux. Selon ce qu'ils lui avaient dit, ils iraient effectivement au cinéma, mais sans elle, parce qu'elle ne voulait pas assister à un séance qui finirait après minuit. Elle les vit donc s'éloigner, puis rentra chez elle.
- Comment s'appelle ce jeune homme?
- Daniel, mais je ne connais pas son nom de famille.
- Alors, vous ne savez pas non plus où il habite.
- Non. Ilse nous a dit seulement qu'il étudiait dans le même collège. Peut-être que son amie pourrait vous en dire plus.
- D'accord. Nous l'interrogerons. Mercie de votre information et je suis au regret d'avoir dû vous interroger dans ces circonstances, mais vous comprendrez que c'est essentiel pour l'enqête. Puissons-nous mettre rapidement le gant sur cet assassin!

Servais anota les coordonnées de l'amie d'Ilse, puis se retira. Il passa au comissariat de Schaerbeek -la commune de résidence des Wouters- et sollicita qu'un agent aille interroger Kenny De Bist, l'amie de la victime.

A peine Servais parti, l'agent Dupond se dirigea au collège du Christ-Roi, où étudiaient les jeunes gens. Après avoir aprlé avec le directeur, il attendit la sortie des classes à la porte de la salle de dernière année. Lorsque sonna la fin des cours, il entra, s'identifica et demanda à parler avec Kenny De Bist. Il lui demanda tout de suite qui était le jeune homme qui s'était réuni avec son amie la veille et s'il était là. Elle lui répondit qu'il s'appelait Daniel Poels et qu'il était de cinquième. L'agent l'invita alors à sortir et aller le chercher, s'il se trouvait encore dans l'établissement. Il sortirent dans la cour sans le voir, mais là Kenny le vit de loin et courrut le chercher. L'agent la suivit et s'approcha du garçon, qu'elle avait arrêté.
- Daniel Poels? Vous êtes sorti hier soir avec Ilse Wouters?
- Qui êtes-vous? Pourquoi devrais-je vous répondre?
- Police.-L'agent lui montra son identification.
- Je pensais en effet sortir avec elle. Nous nous étions mis d'accord pour aller au cinéma. Mais elle me laissa en plan. Et je ne l'ai plus vue. Pas même aujourd'hui, au collège. Je me proposais de lui demander une explication.
- Que c'est-il passé? Vous n'êtes pas sortis ensemble pour aller au cinéma?
- Avant de partir, elle demanda à passer à la toilette. Je l'attendis une bonne demi-heure mais ne la vis pas revenir. J'en ai conclu qu'elle m'avait planté et je suis allé seul au cinéma.
- Quelle était le film?
- "Les orphelins".
- A quelle heure vous laissa Ilse? Et à quelle heure commença le film?
- Il m'a laissé vers neuf heures. Je suis parti vers 9h30 et la séance commençait à 9h50.
- A quelle heure termina-t'elle?
- Un peu avant une heure du matin.
- Et vous êtes rentré droit chez vous?
- En effet.
- Donnez-moi votre adresse, sil vous plait. Vous devrons peut-être vous interroger de nouveau.
Le garçon la lui donna.
- Pourquoi tant d'histoires? Il lui esta rrivé quelque chose de grave? -demanda-t'il alors.
- Elle est décédée -répondit le policier, évitant d'entrer dans les détails-. Nous essayons de découvrir ce qui pourrait être arrivé. Si vous voulez en savoir plus, il vous faudra parler avec ses parents, mais ce n'est évidemment pas un bon moment. Ou bien attendre que quelque chose aparaisse dans la presse, vu qu'elle était Miss 17.

16/05/2011

Les Six 1.

Les Six

Chapitre 1. Miss Univers

Ce 6 juin, à 8 heures du soir, devait avoir lieu au Théâtre Royal de la Monnaie la dernière étape du concours de Miss Univers, durant laquelle la reine actuelle, Eileen Verhijen, de nationnalité belge, remettrait sa couronne à la nouvelle souveraine. Deux heures avant le début du spectacle, la coiffeuse et la maquilleuse se rendirent à sa chambre et s'étonnèrent de ne pas l'y trouver. Elle aurait dû être prête pour l'arrengement des derniers détails de son aspect. Elles téléphonèrent à la réception de l'hôtel, où on leur confirma qu'on ne l'avait pas vue sortir. Elles avertirent alors la coordinatrice du concours, qui appela son personnel et les autres participantes qui étaiuent dans le même hôtel, mais personne n'avait vue. On décida alors d'avertir la police.

Eileen Verhijen avait déjeûné (dîné) à l'hôtel avec sa tutrice et la coordinatrice. A deux heures de l'après-midi, elle était retournée à sa chambre pour se reposer et se préparer pour la cérémonie.

Le comissaire Servais demanda à la réception la liste des personnes qui étaient sorties à cette heure et demanda si c'était passé queqlue chose hors de l'ordinaire. On lui dit que vers 4 heures était arrivée un ambulance qui avait emmené l'épouse d'un passager du quatrième étage. Le passager du 411 avait averti auparavent que sa femme s'étaient sentie mal et qu'il avait appelé une ambulance. Servais demanda la fiche de registre du couple et on la lui donna. Il demanda si on avait vu la femme quand on l'avait emmenée et on lui recommenda d'interroger le concierge, de garde à la porte. Celui-çi rpeondit au policier qu'il ne pourrait reconnaître la personne qui était sur la civière: c'était une femme blonde, mais elle portait un masque à oxygène et une compresse lui couvrait le front et les yeux. Personne ne l'accompagnait en dehors des deux infirmiers ce qui, à ce moment, ne lui avait pas attiré l'attention. L'ambulance n'appartenait pas à un hôpital sinon à una firma particulière: "Mediservices".

Servais demanda alors la clé de la chambre 411 et s'en fut l'examiner. Comme il s'y attendait, il n'y avait personne. Pas plus qu'il n'y avait de signe de ce que quelqu'un y aurait logé: elle était propre et comme préparée pour un nouveau passager. Cependant, selon la fiche de réservation, elle aurait dû être occupée depuis la veille et était réservée pour trois jours. Sans aucun doute elle l'avait été par les séquestreurs, pour se couvrir.

À son retour à son bureau, Servais ordonna de chercher l'information sur Médiservices et qu'un agent soit envoyé consulter le service correspondant à l'ambulance. Mais ce ne fut pas nécessaire: entretemps avait été reçue une alerte de vol du véhicule. L'ambulance avait été demandée pour le 71 de la rue Korenbeek, à la commune de Molenbeek, à 3h30 de l'après-midi. Ensuite, elle avait disparu et, à 5 heures, comme la centrale n'arrivait pas à contacter par radio le conducteur, elle avait averti la police.

Remy, l'assistant de Servais, accompagné d'un autre agent, fut envoyé à la rue Korenbeek. Ils sonnèrent au 71 et ils questionnèrent la personne qui ouvrit au sujet de l'ambulance, mais elle n'en savait rien. Chacun des policiers se chargea alors d'un côté de la rue, pour sonner à toutes portes et demander si quelqu'un avait vu l'ambulance. Finalement, une des voisinnes répondit qu'elle l'avait vue quand elle rentrait chez elle. Et elle avait vu deux policiers communaux qui l'attendaient face au numéro 71 avant son arrivée. L'un d'eux monta du côté du chauffeur et l'autre par l'arrière, et ensuite elle repartit. On l'avait donc volée en se faisant passer pour des policiers.

L'ambulance fut finalement retrouvée au parking d'un centre commercial de la ville d'Anvers, où il y avait aussi un centre médical, ce qui y rendait sa présence très expliquable. Du personnel qui en était chargé, il n'y avait aucune trace.

Le matin suivant, Servais fut informé de la découverte du cadavre de las miss Univers. Il mit immédiatement son assistant, Remy, au courant.
- On a trouvé le cadavre d'Eileen Verhijen à la Tour de l'Horloge, la Zimmertoren, de Lièrre. C'est l'horloger chargé de la tour qui l'y a trouvée, parce que l'horloge s'était arrêtée à six heures du matin. Il monta voir le mécanisme et y trouva un corps nu qui le bloquait. La jeune fille avait une coupure à un sein qui ressemblait à un cercle croisé par un diamètre: comme l'horloge à six heures.
- Cela pourrait aussi être la lettre grecques theta, comme suggère l'endroit de la blessure. On connait déjà l'heure et la cause de la mort?
- Non. L'autopsie est en cours en ce moment. Ce signe pourrait avoir un sens symbolique ou sera la signature de l'assassin? Que crois-tu?
- Ce pourraient être les deux choses. Mais je crois qu'il vaudrait la peine de chercher ce que cela pourrait signifier, car cela pourrait nous donner une piste. J'ai chez moi deux diccionaires de symboles: je les consulterai.
- Fais cela. Peut-être apprendons-nous quelque chose d'utile.

Remy ne trouva rien dans ses diccionaires pour le cas du cercle traversé par un diamètre. La lettre theta n'apparaissait pas non plus. Il chercha alors le cercle et trouva que c'était le symbole universel de l'éternité; il représentait aussi la perfection de Dieu. Mais comme il apparaissait associé au numéro six, par l'heure de l'horloge, il chercha aussi le sens associé à ce chiffre. Le six représente la somme de toutes les directions de l'espace et peut aussi symboliser le travail (spécialement le travail terminé, à la fin de six jours, comme la création) ou la roue de la vie (la roue cosmique du boudhisme). Ainsi, il semblait que l'association cercle-six pointait peut-être vers le symbolisme de la conclusion de la vie (la roue qui arrive à la fin du trajet). Le six est aussi un symbole de chance dans la culture chinoise mais, dans les circonstances actuelles, cela serait difficile à accepter. Au contraire, dans la Bible, on trouve le numéro 666, qui est le symbole de "la Bête" ou anti-Christ, quelque chose de plus facile à considérer dans le cas présent. Mais le six devrait se répéter trois fois. Cela donna à Remy un mauvais pressentiment: devraient-ils attendre trois morts avec le symbole de la sixième heure?

10/05/2011

Colonisation 8.2.

EPILOGUE

Les nefilims avaient une autre base, éloignée, qui assurait les communications avec une autre colonie, sur le continent ouest. Mais, semble-t'il, les communications se coupèrent et la base ne fut pas avertie de l'arrivée du déluge ou bien pensa pouvoir le surmonter. C'est ce qui fut trouvé à la fin du récit historique trouvé dans la "Bibliothèque de l'Atlantide" à Ténérife et que lut finalement Trompel:

Année 177 de la colonisation (191 de l'Ere Spatiale)
- "C'est un désastre total! Tout le continent a été submergé en peu de minutes par l'effet combiné d'un tremblement de terre et de mer. Seules nos sept îles se sont sauvées."
- "Personne n'échappa de l'Absu?"
- "Seuls quelques hydroplanes des ports du sud, qui se disposaient à partir quand la terre commença à trembler."
- "Et les aéroplanes?"
- "Comme c'était la nuit, ils étaient tous dans des hangars. Aucun n'a pu décoller."
- "Les soushydriques?"
- "Nous n'avons de nouvelles d'aucun. Ils doivent avoir été bloqués par les éboulements."
- "Les communications avec le continent?"
- "Les dernières transmissions s'interrompirent: ils nous disaient qu'ils s'enfonçaient y voyaient arriver à grande vitesse d'énormes masses d'eau."
- "Alors nous restons sans contact avec notre planète?"
- "Nous n'avons pas ici l'équipement nécessaire pour un contact direct. Nous devions passer par la capitale. Mais restente les Sentinelles."
- "Que nous ne pouvons utiliser, parce qu'elles ne peuvent être activées que par pr´sence physique. Avec un hydriplane, nous pourrions arriver à Giz-Eh, mais celka équivaudrait à révéler aux humains le secret du Sphynx. Le Grand Conseil ne le pardonnerait jamais."
- "Et qu'y a-t'il du sud-ouest? Là-bas, il n'y a personne."
- "Aucun hydriplane n'est capable de traverser l'océan ouest pour y arriver."
- "C'est alors la fin de notre colonisation?"
- "J'ai bien peur qu'il en est ainsi. Il vaudra mieux réunir toute notre documentation, compléter ce qui est possible et tout garder dans un endroit sûr. Pourvu que notre silence suggère à Omyx l'envoi d'une mission d'inspection et qu'ils nous repêchent. Eux décideront si nous maintiendrons notre présence dans ce système solaire."

Après avoir lu ce dernier texte, dans les fichiers qu'il avait obtenu, Trompel se souvint d'un verset de la Bible:

  • "Seulement, il ne reste pas de souvenir d'autrefois; pas plus qu'après, il n'y aura de mémoire pour l'avenir." (Qo, 1,11)

Ainsi, pensa le détective, le Qohélet (ou "Ecclésiaste") avait prédit l'oubli des faits de ce lointain passé, méconnu par de nombreux archéologues et à peine assumé récemment par d'autres. [Nous nous référons évidemment aux textes sumériens réels que nous avons cités ici, et pas à la fiction que nous avons inventée sur la venue depuis "Omyx" et l'installation d'Atlantis aux Canaries.]
*
Le voyage sur les "ondes" d'une 4° dimension de l'espace est décrit dans des documents qui proviendraient de "visiteurs de l'espace" d'une planète appelée Ummo, venus sur terre dans les années 1950 (J.Pollion, "UMMO: de vrais extraterrestres!", Ed.Aldane, http://www.aldane.com/pollion.html). Un commentaire spécialisé de ces textes signale ce qui suit:
"L'analyse sémantique et logique du langage ummite qui apparaît dans ces lettres conclut que le type de sémantique impliqué n'existe dans AUCUNE langue de la Terre, ce qui renforce l'hypothèse de vérosimilitude des contenus et, par suite, de la visite extraterrestre. Les données scientifiques vont clairement bien au-delà de la science terrestre actuelle."

*
Dans notre roman "Omyx" (non traduit en français) il y a de nombreuses références aux "omyxiens" et à leur légat, ainsi que la participation de Trompel à une nouvelle expédition archéologique (qui serait la dernière pour lui, cet autre roman correspondant à la fin de sa vie).

FIN

La semaine prochaine, nouveau roman:
"Les Six"

03/05/2011

Colonisation 8.1.

Chapitre 8. Découvertes indiennes

Intrigué par ce que lui avait dit Gordon Harris, lors de sa communication avec le Mexique, Trompel décida d'appeler Kauffman, en espérant le trouver encore à Dubai et confirmer le départ et la destination de Pollion. Il put établir une vidéoconférence avec le pays arabe, où Kauffman -qui y était resté pour étudier les tablettes trouvées- lui explica que quelques unes racontaient que des nefilims avaient voyagé vers l'est et avaient fondé une nouvelle ville sur la côte nord-ouest de l'Inde. Ils avaient, en effet, pu établir que le fleuve, dans l'embouchure duquel ils s'étaient établis, n'était pas le Gange mais l'Indus. Pollion avait pu calculer la longitude et la latitude aproximatives et les avait comparées avec d'autres recherches, ce qui l'avait conduit à estimer que la ville devait être sous la mer à proximté de Dwarka. Dans un des livres sacrés de l'Inde, le Mahabaratha, il était dit que Dwarka avait été une ville gouvernée par Krishna et avait été submergée, selon le calendrier indien, en 3.102 a.C. Dans un autre livre, le Rig Veda,on trouve aussi le récit du déluge et comment "Manu" se sauvat dans une arche.
  • [ Les civilisations les plus anciennes du sous-continent indien émergèrent dans la vallée de l'Indus et du Saravasti aux alentours de 2.500 a.J.C. Il y a des indices, même, qui permettent de remonter jusqu'à 8.000 ans avant J.C. Le Saravasti est un fleuve actuellement sec (découvert il y a peu para analyse satellitale) qui courrut dans une époque lointaine (possiblement entre 8.000 et 6.000 a.C.). Il servait près d'une centaine de villages et deux villes importantes: Harappa et Mohenjo-Daro. De même que les civilisations de la Mésopotamie et de d'Egypte, elles dépendaient de leur fleuve. Comme le Nil, l'Indus débordait tous les ans, innondant des zones étendues et y déposant des sédiments fertiles. Cet immense potentiel agricole fut la base du développement de l'urbanisme aux alentours de ce fleuve. ]
Considérant qu'il restait encore deux semaines avant la reprise des cours, Pollion avait décidé de voyager vers l'Inde et d'étudier dans l'actuelle Dwarka la possibilité d'une future exploration des éventuelles ruines soumarines. Il avait pris un vol vers la Nouvelle Delhi et, depuis, l'allemand n'avait plus eu de nouvelles. Il croyait que Pollion était déjà de retour à Louvain et fut surpris de savoir que ce n'était pas le cas.

Trompel se rappela alors que les média avaient informé profusément sur l'occupation de plusaieurs hôtels par des rebelles indépendantistes du Cachemire dans una ville du nord de l'Inde. Comme Kauffman ne pouvait pas l'aider, il termina sa communication et se mit à chercher sur la Toile les nouvelles de l'Inde. Il put confirmer ainsi que la ville était effectivement Dwarka. Deux hôtels avaient été occupés par les terroristes, en revendication de l'indépendance de leur région. Plusieurs personnes avaient été gravement blessées et tous les passagers étaient retenus comme ôtages, tandis que la police avait bloqué les accès. Quelques uns de ceux qui avaient réussi à fuir avaient dit aux journalistes que les terroristes avaient classé leurs prisonniers selon leur nationalité. La principale gare avait aussi été attaquée par des hommes armés de fusils mitrailleurs Kalashnikov, qui ouvrirent le feu contre les passagers dans le vestibule et lancèrent des grenades. On craignait que des franc-tireurs puissent être cachés dans des immeubles voisins.

Une action militaire permit de récupérer la gare le lendemain, alors que les autorités indiennes tentaient de discuter avec les rebelles au sujet des conditions de libération des ôtages des hôtels mais, sembliat-il, elles préparaient en même temps un assaut armé. On savait qu'il y avait beaucoup de touristes dans ces hôtels, mais on ne connaissait par leur identité. Sans doute Pollion était l'un d'entr'eux et c'était ce qui avait causé son retard.

Trompel contacta le Ministère des Affaires Etrangères pour les mettre au courant au sujet du voyage de l'archéologue, espérant que le ministère puisse contacter les autorités indiennes, sans doute au travers de l'ambassade belge dans ce pays, et, ainsi, faire le possible pour vérifier la situation de Pollion et étudier en quoi ils pouvaient intervenir pour aider à son retour.

Les nouvelles du soir, sur la Toile -la télévision ne parlait pas de la situation, sans à cause de l'importance mineure de Dwarka-, ne rendaient compte d'aucun avancement dans la situation des rebelles et des ôtages. Les conversations ne progressaient pas et les autorités indiennes se lassaient de voir passer les jours avec des progrès suivis de marche-arrière. Les indépendentistes ne cédaient pas dans leurs demandes, impossible de satisfaire en plénitude. Il ne semblait donc rester que la possibilité d'une action armée, qui pourrait être néfaste pour les ôtages. Comme l'on sut par après, l'armée avait demandé les conseils du SAS britanique et ils travaillaient ensemble pour préparer l'assaut.

Le jour suivant, les journaux en ligne lançaient la nouvelle à sensation: des militaires indiens apuyés par des gurkas avaient pris d'assaut les hôtels occupés, avaient tué de nombreux rebelles et libéré les ôtages. On lamentait la perte de cinq de ceux-çi, tués par les insurgents quand ils se rendirent compte de l'attaque. Les images montraient de la fumée sortant des hôtels, des vitres cassées, quelques civils sortant des bâtiments et des ambulances emportant des blessés. Il n'y avait pas d'information relative à l'identité des civils libérés.

Le jour suivant, Trompel reçut un appel téléphonique du Ministère des Affaires Etrangères: l'amabassade belge en Inde avait été informée qu'un de ses ressortissants avait été libéré à Dwarka. Il s'agissait effectivement du professeur Pollion. Il serait rapatrié le jour suivant. Son odyssée était terminée, tout comme l'enquête de Trompel, qui avait été plutôt une leçon d'histoire.

  • [Le 26 novembre 2008, plus de 170 personnes sont mortes et plus de 300 blessées dans une série d'attaques à Bombay. Les attentats eurent lieu dans sept points de la ville, entr'eux deux hôtels de luxe —les Oberoi Trident et Taj Mahal—, un restaurant fameux, plusieurs gares de chemins de fer et des hôpitaux. (Journal "El Mundo" d'Espagne - jeudi 27/11/2008)]