Chapitre 5. Trafic d'organes?
Servais reçut un coup de fil.
- Chef -lui annonçait Remi-, on vient de nous communiquer un autre assassinat avec la marque du 6. La fille est à la morgue. A mon avis, il y a quelque chose qui cloche, ou bien l'assasin démontre une nouvelle finalité. Il vaudra mieux que vous alliez voir.
- D'accord. Réunissons-nous là dans une demi-heure, et tu me mettras au courant.
Lorsqu'ils furent devant la belle jeune fille, Remi leva le drap et montra au commissaire la cicatrice qui avait attiré son attention: à droite, à hauteur de la cinture. Il était clair qu'elle n'avait pas eu le temps de cicatriser.
- Aucune autre fille n'avait cela. Qu'est-ce que cela pourrait-être? -demanda-t'il au médecin légiste.
- Cette femme a subi une intervention très peu de temps avant sa mort. Elle pourrait même être la raison de celle-çi, car il n'y a aucun autre signe visible. Je ne pourrai conclure qu'après l'avoir ouverte.
- Bien. J'aimerais voir votre rapport au plus tôt.
Et, s'adressant à son subordonné:
- Le reste est semblable aux autres?
- Vous pouvez voir vous-même le tatouage, mais sur l'autre sein.
- Donc, ou bien l'assasin est le même et a fait un petit changement, ou bien il est fort bien renseigné.
- Les deux choses sont possibles. La presse a donné beaucoup de publicité à ces cas.
- Ce qui ne fait malheureusement pas notre affaire, car cela permet des imitateurs. A part la position du tatouage et la cicatrice, y a-t'il d'autres différences?
- La date n'a rien à voir avec le chiffre 6, mais qui sait si c'est important. Il faudra revoir les détails des cas antérieurs pour approfondir la comparaison. Et il y a autre chose encore: le journaliste n'est pas arrivé avant nous, comme dans les autres cas.
- Il n'a sans doute pas été alerté. L'assassin actuel pouvait ne rien savoir de ce fait, et il est donc fort possible que ce soit un imitateur.
- Il nous reste à attendre le rapport final de l'autopsie et l'identification de la femme.
Le lendemain, Servais recevait le rapport de l'autopsie. Le foie avec était extrait de la jeune femme. Elle avait été recousue sans grandes précautions et était morte par manque de support vital durant l'opération. En résumé, on l'aurait tuée pour avoir son foie. Cela suggérait clairement un trafic d'organe particulièrement cruel et criminel.
Le comissaire en fut fort secoué. Cela n'était pas du tout courant en Belgique et ne s'emboîtait pas du tout dans l'analyse qui avait été faite des cas précédents. Mais si le foie avait été enlevé, il avait dû être greffé à quelqu'un. Il ordonna immédiatement à tous les bureaux de la PJ du pays de visiter les hôpitaux publics et privés pour chercher qui aurait reçu un foie le jour précédent ou la nuit antérieure.
Quelques heures plus tard lui arrivaient les réponses: il y avait eu cinq greffes de foie dans le pays mais, seulement à la clinique Saint-Rapahel de Louvain, un patient avait reçu un foie d'origine non enregistrée. Il y était signalé que son médecin traitant l'avait obtenu d'un donneur anonyme après avoir vérifié la compatibilité. Servais ordonna immédiatement d'identifier le médecin et de l'interroger. D'autre parte, la victime avait été identifiée comme Florence Cloquet, une hôtesse de l'air d'Air France. Elle aurait dû partir mercredi dans un vol vers Paris, Florence et Rome. mais ne s'était pas présentée.
Entretemps, Trompel, ignorant tout de ce nouveau cas, s'était mis à nouveau à suivre son voisin lors de son nouveau jour libre. Hors de ses habitudes, il sortit plus tard et ne se dirigea pas vers le bois. Il prit un bus, c qui complica la filature, mais le détective -toujours déguisé- put prendre le même bus sans être découvert. Le suspect en descendit à la Gare Centrale, où il acheta un billet de train pour Louvain (Leuven). Arrivé là, il se dirigea vers la Clinique Saint Rapahel, où il visita un patient. Il fut impossible à Trompel de savoir qui.
Le détective surveillait encore la clinique lorsque son GSM sonna. C'était son ancien chef qui l'invitait à passer par son bureau de la PJ. Trompel lui expliqua qu'il était à Louvain parce qu'on lui avait soufflé une piste d'un possible suspect et qu'il le suivait, ce qui l'empêchait de rentrer de suite, et il convinrent de se rencontrer le lendemain.
Bonnier sortit peu après de la clinique et déjeuna (dîna) dans un restaurant proche puis rentra chez lui.
Servais, pour sa part, la veille de la sortie de Trompel, était rentré chez lui après avoir lu le rapport de l'autopsie et d'avoir evu tous les détails de l'affaire. Il avait soupé avec sa femme et ses deux fils puis s'était mis à regarder la télévision. Ses fils, adolescents, s'étaient retirés dans leur chambre et sa femme se coucha vers dix heures du soir. Il resta voir un épisode de la série "Porte des étoiles" qui lui plaisait beaucoup. Mais il était fort fatigué.
Tout à coup, il sentit la sonnette de l'entrée et s'en fut ouvrir. Il se trouva face à un inconnu qui, sans savoir pourquoi, lui sembla une personne de confiance et il le laissa entrer dans le vestibule. Là, l'inconnu -qui lui semblait pourtant familier- commença à commenter la série d'assassinats et à lui signaler des pistes. Il en fut convaincu d'avoir obtenu la solution... Alors il ouvrit les yeux et se rendit compte que la série de télévision se terminait. Avait-il tout rêvé ou s'était-il endormi après sa conversation avac l'inconnu? Il ne put décider à ce sujet. Et il regrettait aussi amèrement d'avoir oublié quelques données cruciales que lui avait données le visiteur. Il alla se coucher mais il dormit mal, se réveillant plusieurs fois en tâchant de se souvenir des détails de la "visite". EN se réveillant le lendemain, il était sûr d'une chose: il lui fallait se réunir avec Remi et Trompel, parce qu'à eux trois ils disposaient sans aucun doute de tous les éléments pour résoudre le cas. Ce fut la raison de son coup de téléphone à Trompel mais, comme celui-çi n'était pas à Bruxelles, il dut remettre la réunion pour le jour suivant.
- Chef -lui annonçait Remi-, on vient de nous communiquer un autre assassinat avec la marque du 6. La fille est à la morgue. A mon avis, il y a quelque chose qui cloche, ou bien l'assasin démontre une nouvelle finalité. Il vaudra mieux que vous alliez voir.
- D'accord. Réunissons-nous là dans une demi-heure, et tu me mettras au courant.
Lorsqu'ils furent devant la belle jeune fille, Remi leva le drap et montra au commissaire la cicatrice qui avait attiré son attention: à droite, à hauteur de la cinture. Il était clair qu'elle n'avait pas eu le temps de cicatriser.
- Aucune autre fille n'avait cela. Qu'est-ce que cela pourrait-être? -demanda-t'il au médecin légiste.
- Cette femme a subi une intervention très peu de temps avant sa mort. Elle pourrait même être la raison de celle-çi, car il n'y a aucun autre signe visible. Je ne pourrai conclure qu'après l'avoir ouverte.
- Bien. J'aimerais voir votre rapport au plus tôt.
Et, s'adressant à son subordonné:
- Le reste est semblable aux autres?
- Vous pouvez voir vous-même le tatouage, mais sur l'autre sein.
- Donc, ou bien l'assasin est le même et a fait un petit changement, ou bien il est fort bien renseigné.
- Les deux choses sont possibles. La presse a donné beaucoup de publicité à ces cas.
- Ce qui ne fait malheureusement pas notre affaire, car cela permet des imitateurs. A part la position du tatouage et la cicatrice, y a-t'il d'autres différences?
- La date n'a rien à voir avec le chiffre 6, mais qui sait si c'est important. Il faudra revoir les détails des cas antérieurs pour approfondir la comparaison. Et il y a autre chose encore: le journaliste n'est pas arrivé avant nous, comme dans les autres cas.
- Il n'a sans doute pas été alerté. L'assassin actuel pouvait ne rien savoir de ce fait, et il est donc fort possible que ce soit un imitateur.
- Il nous reste à attendre le rapport final de l'autopsie et l'identification de la femme.
Le lendemain, Servais recevait le rapport de l'autopsie. Le foie avec était extrait de la jeune femme. Elle avait été recousue sans grandes précautions et était morte par manque de support vital durant l'opération. En résumé, on l'aurait tuée pour avoir son foie. Cela suggérait clairement un trafic d'organe particulièrement cruel et criminel.
Le comissaire en fut fort secoué. Cela n'était pas du tout courant en Belgique et ne s'emboîtait pas du tout dans l'analyse qui avait été faite des cas précédents. Mais si le foie avait été enlevé, il avait dû être greffé à quelqu'un. Il ordonna immédiatement à tous les bureaux de la PJ du pays de visiter les hôpitaux publics et privés pour chercher qui aurait reçu un foie le jour précédent ou la nuit antérieure.
Quelques heures plus tard lui arrivaient les réponses: il y avait eu cinq greffes de foie dans le pays mais, seulement à la clinique Saint-Rapahel de Louvain, un patient avait reçu un foie d'origine non enregistrée. Il y était signalé que son médecin traitant l'avait obtenu d'un donneur anonyme après avoir vérifié la compatibilité. Servais ordonna immédiatement d'identifier le médecin et de l'interroger. D'autre parte, la victime avait été identifiée comme Florence Cloquet, une hôtesse de l'air d'Air France. Elle aurait dû partir mercredi dans un vol vers Paris, Florence et Rome. mais ne s'était pas présentée.
Entretemps, Trompel, ignorant tout de ce nouveau cas, s'était mis à nouveau à suivre son voisin lors de son nouveau jour libre. Hors de ses habitudes, il sortit plus tard et ne se dirigea pas vers le bois. Il prit un bus, c qui complica la filature, mais le détective -toujours déguisé- put prendre le même bus sans être découvert. Le suspect en descendit à la Gare Centrale, où il acheta un billet de train pour Louvain (Leuven). Arrivé là, il se dirigea vers la Clinique Saint Rapahel, où il visita un patient. Il fut impossible à Trompel de savoir qui.
Le détective surveillait encore la clinique lorsque son GSM sonna. C'était son ancien chef qui l'invitait à passer par son bureau de la PJ. Trompel lui expliqua qu'il était à Louvain parce qu'on lui avait soufflé une piste d'un possible suspect et qu'il le suivait, ce qui l'empêchait de rentrer de suite, et il convinrent de se rencontrer le lendemain.
Bonnier sortit peu après de la clinique et déjeuna (dîna) dans un restaurant proche puis rentra chez lui.
Servais, pour sa part, la veille de la sortie de Trompel, était rentré chez lui après avoir lu le rapport de l'autopsie et d'avoir evu tous les détails de l'affaire. Il avait soupé avec sa femme et ses deux fils puis s'était mis à regarder la télévision. Ses fils, adolescents, s'étaient retirés dans leur chambre et sa femme se coucha vers dix heures du soir. Il resta voir un épisode de la série "Porte des étoiles" qui lui plaisait beaucoup. Mais il était fort fatigué.
Tout à coup, il sentit la sonnette de l'entrée et s'en fut ouvrir. Il se trouva face à un inconnu qui, sans savoir pourquoi, lui sembla une personne de confiance et il le laissa entrer dans le vestibule. Là, l'inconnu -qui lui semblait pourtant familier- commença à commenter la série d'assassinats et à lui signaler des pistes. Il en fut convaincu d'avoir obtenu la solution... Alors il ouvrit les yeux et se rendit compte que la série de télévision se terminait. Avait-il tout rêvé ou s'était-il endormi après sa conversation avac l'inconnu? Il ne put décider à ce sujet. Et il regrettait aussi amèrement d'avoir oublié quelques données cruciales que lui avait données le visiteur. Il alla se coucher mais il dormit mal, se réveillant plusieurs fois en tâchant de se souvenir des détails de la "visite". EN se réveillant le lendemain, il était sûr d'une chose: il lui fallait se réunir avec Remi et Trompel, parce qu'à eux trois ils disposaient sans aucun doute de tous les éléments pour résoudre le cas. Ce fut la raison de son coup de téléphone à Trompel mais, comme celui-çi n'était pas à Bruxelles, il dut remettre la réunion pour le jour suivant.