Quand ils se réunirent, Servais interpela Trompel pour son enquête particulière, puisqu'il lui avait enjoint de se maintenir en marge.
- J'ai été surtout fort surpris, lorsque je t'ai téléphoné, de savoir que tu étais justement à Louvain -lui dit-il-, parce que tu n'étais pas au courant du dernier cas, dont l'enquête nous mène justement là.
- Cherf, je ne pouvais pas rester tranquile. Aux funérailles j'ai reçu un renseignement sur un possible suspect et il valait la peine de le vérifier. Je ne sais pas si l'homme désigné est lié au cas ou pas, mais il y avait des indices que je ne pouvais pas laisser de côté bien que, si j'étais en service actif, je les aurais peut-être archivés.
Il raconta alors ce qui lui avait été dit et tout ce qu'il avait pu découvrir au sujet de Bonnier.
- Le fait que ce Bonnier ait été visiter un patient à la clinique Saint Raphael, ajouté à ce que tu sais et ce que nous savons, lui confère sans aucun doute la condition de suspect. Nous confirmerons s'il a été visiter le transplanté et nous tâcherons de savoir pourquoi -conclut Servais, qui relata alors les autres détails des différents cas qui n'étaient pas apparus dans la presse, pour que Trompel soit au courant de tout.
- Jef ajouta-t'il-, tu as une habilité particulière pour analyser les cas et, si je ne me trompe pas, tu caches aussi une application spéciales dans ton ordinateur. Tu pourrais nous donner un coup de main avec l'analyse. C'est pourquoi j'ai décidé de te mettre au courant de tout et de te réincoprporer, mais exclusivement pour du travail de bureau.
Apr}es la réunion, trompel s'en fut chercher son portable, où il avait enregistré tous les détails des assassinats qu'il connaissait ainsi que les résultats de ses filatures de Bonnier. Il travailla plusieurs heures pour ajouter à sa base de données les antécédents pris dans les rapports que lui donna son chef.
Le lendemain, en arrivant de nouveau à son bureau, il mit en marche son logiciel de "minerie de données", qui lui servait pour extraire des conclusions ou, tout au moins, signaler des cohérences et incohérences. Il imprima les résultats et, avec eux, s'en fut trouver Servais.
- Mon analyse marque que quelques données pouraient être tres importantes, en plus, évidemment, du numéro six. Ainsi, par exemple, il existe au moins deux cas dans lesquels l'assassin a dû avoir un complice: celui de la miss Univers et celui du transplanté. Dans le premier, il y a eu deux personnes qui entrèrent et sortirent de l'hôtel avec la civière. Dans le second, il dut y avoir quelque chose de semblable et une des deux personnes a d[u être un chirurgien. Dans les deux cas, il a fallu utiliser une ambulance, au moins pour porter le foie à la clinique de Louvain. Ils l'ont même peut-être extrait dans l'ambulance.
Et il y a un autre détail qui attire mon attention. C'est peut-être une coïncidence, mais cela pourrait aussi être un indice: dans la liste du personnel du club, il y a un pianiste et sa date de naissance est le 6 juin 1966, c'est-à-dire 6-6-66. De plus, son adresse est le 6 de la rue Moris, dans la commune de Saint-Gilles, dont le secteur postal est aussi le 6.
- Cela attire vraiment l'attention -convint Servais-, mais n'est pas une piste très solide. Nous n'avons pour le moment rien qui pointe vers cette personne. Bien que, au point où nous en sommes, nous ne perderions rien à enquêter sur lui.
- Et le fait que Bonnier travaille aussi au même club. Cela nous donne deux personnes en étroit contact. Il nous manquerait de savoir s'ils eurent les mêmes jours libres. Et si l'un des deux a fait des études de médecine. Cela serait cohérent avec la personnalité du criminel. Selon son analyse psychologique, il se sent avoir du pouvoir en somettant ses victimes alors que dans sa vie courante il n'en a aucun. Cela serait aussi cohérent s'il a dû abandonner la profession médicale. Il n'aimerait pas avoir perdu son pouvoir sur la vie des autres. Il ne se sent libre et puissant que sous le signe du six. Il souffre une névrose qui lui fait appeler à la magie pour être plus sûr.
- Alors, nous avons deux suspects, du même club: Bonnier et le pianiste. Vérifions leurs jours de sortie. Nous amènerons ici Bonnier pour qu'il nous explique ce qui le lie au patient transplanté. On vient en effet de me confirmer que c'est lui qu'il est allé voir: ce fut la seule personne qui s'est présentée à l'heure que tu as signalée. Quant au pianiste, Michel Chardonnais, nous le surveillerons et nous l'amènerons peut-être après. Ce qui nous manque encore, pour le moment, c'est aussi le témoignage du médecin qui a implanté le foie.
- Mais si Bonnier est impliqué, il m'a échappé à un certain moment. Je l'ai suivi tous ses jours libres.
- Mais les crimes eurent lieu la nuit. Tu ne l'as peut-être pas entendu sortir et il t'a échappé.
- D'accord. C'est un fait que je ne pouvais le surveiller jour et nuit.
Servais se chargea immédiatement d'interroger Bonnier quand on l'amena. Trompel ne devait pas se monter, pour éviter d'être reconnu. Pendant qu'on amenait l'homme au comissariat, le détective entra dans son appartement pour l'inspecter. Il envoyait immédiatement ses observations à Servais par message de texte, de telle façon que le comissaire puisse utiliser cette information dans son interrogatoire.
- Qu'êtes-vous allé faire à la Clinique Saint-Raphael?
- J'ai été visiter mon ami Lodewijk van der Helst, qui avait été opéré.
- Il a reçu un nouveau foie, n'est-ce pas?
- Oui, c'est cela.
- De qui est ce foie?
- Comment puis-je le savoir? Les donneurs sont toujours anonymes.
- Il nous semble que vous pourriez le savoir. Mardi passé était votre jour de sortie, n'est-ce pas?
- Comme toujours.
- Vous avez rencontré quelqu'un d'autre? De nuit, par exemple?
- Pourquoi cette question?
- Vous connaissiez Florence Cloquet?
- Pas du tout. Qui est-ce?
- Et pourquoi avez-vous sa photo chez vous? -put demander le policier, qui venait de recevoir un message de texte de Trompel lui signalant ce fait.
- J'ai sa photo?
- En effet. Et aussi celles de la miss Univers et de la miss 17. Vous aimez les jolies femmes, n'est-ce pas?
- Bien sûr que je les aime. Pas vous? Qu'y a-t'il de mal à cela?
- Et vous aimez de les poursuivre aussi au Bois de la Cambre.
- Les poursuivre?
- Nous connaissons votre débilité. Ne la niez pas. La nuit de mardi, vous avez abordé Florence Cloquet quand elle est sortie de l'aéroport. Vous l'avez faite nonter dans un véhicule, vous l'avez tuée et enlevé son foie, n'est-ce pas?
- Je n'ai pas touché cette femme! je ne sais pas qui c'est!
- C'est ce que nous allons vérifier! Voulez-vous nous donner un échantillon d'ADN? Il nous suffira de vous passer un peu de cotton dans la bouche. Si vous ne l'avez pas touchée, vous serez libre de doute.
- Enchanté! Je n'ai rien à voir avec cela et, de cette façon, je vous le prouverai.
Après qu'ait été pris l'échantillon, Bonnier fut envoyé à une cellule, où il devrait attendre le résultat de l'analyse. On vérifia aussi ses antécédentes: il n'en avait pas dans le système judiciaire belge. Mais comme il avait la nationalité française, on alerta la police de ce pays au travers d'Interpol. Quelques heures plus tard arrivaient les informations demandées et aussi d'autres qui signalaient que les autorités de la ligne aérienne avaient porté plainte à Interpol-Paris pour la disparition de leur hôtesse de l'air.
Deux jours plus tard, Bonnier fut amené de nouveau devant Servais.
- Nous avons les résultats de l'analyse d'ADN.
- Alors vous savez que j'avais raison. Je ne connaissais pas cette femme et n'ais rien à voir avec ce crime.
- Ceci n'est pas confirmé. Sans aucun doute, vous avez utilisé des gants de latex et une autre personne a soumis la femme. Mais vous l'avez opérée et avez porté son foie à Louvain, pour monsieur van der Helst.
- Vous vous trompez. Je ne la connais pas te ne l'ai pas touchée. J'ai seulement une photo d'elle.
- Nous savons que vous vous appelez en réalité Jean Bonneau, un nom qui -évidemment- ne vous plait pas. Vous avez été condamné en France pour pédophilie et avez perdu votre licence de médecin-chirurgien. Mais il y a plis grave: votre ADN a été trouvé chez une fillette de neuf ans violée il y trois ans. Nous ne savions pas a qui appartenait cet ADN jusqu'à analyser le vôtre. Si vous n'avez pas de relation avec les crimes d'ici, vous l'avez avec cette violation d'une mineure. Cette fois, vous n'échapperez pas de la justice! Et cela vous coûtera une bonne quantité d'années de prison. Plus encore si vous avez participé aux crimes des Six.
- J'ai été surtout fort surpris, lorsque je t'ai téléphoné, de savoir que tu étais justement à Louvain -lui dit-il-, parce que tu n'étais pas au courant du dernier cas, dont l'enquête nous mène justement là.
- Cherf, je ne pouvais pas rester tranquile. Aux funérailles j'ai reçu un renseignement sur un possible suspect et il valait la peine de le vérifier. Je ne sais pas si l'homme désigné est lié au cas ou pas, mais il y avait des indices que je ne pouvais pas laisser de côté bien que, si j'étais en service actif, je les aurais peut-être archivés.
Il raconta alors ce qui lui avait été dit et tout ce qu'il avait pu découvrir au sujet de Bonnier.
- Le fait que ce Bonnier ait été visiter un patient à la clinique Saint Raphael, ajouté à ce que tu sais et ce que nous savons, lui confère sans aucun doute la condition de suspect. Nous confirmerons s'il a été visiter le transplanté et nous tâcherons de savoir pourquoi -conclut Servais, qui relata alors les autres détails des différents cas qui n'étaient pas apparus dans la presse, pour que Trompel soit au courant de tout.
- Jef ajouta-t'il-, tu as une habilité particulière pour analyser les cas et, si je ne me trompe pas, tu caches aussi une application spéciales dans ton ordinateur. Tu pourrais nous donner un coup de main avec l'analyse. C'est pourquoi j'ai décidé de te mettre au courant de tout et de te réincoprporer, mais exclusivement pour du travail de bureau.
Apr}es la réunion, trompel s'en fut chercher son portable, où il avait enregistré tous les détails des assassinats qu'il connaissait ainsi que les résultats de ses filatures de Bonnier. Il travailla plusieurs heures pour ajouter à sa base de données les antécédents pris dans les rapports que lui donna son chef.
Le lendemain, en arrivant de nouveau à son bureau, il mit en marche son logiciel de "minerie de données", qui lui servait pour extraire des conclusions ou, tout au moins, signaler des cohérences et incohérences. Il imprima les résultats et, avec eux, s'en fut trouver Servais.
- Mon analyse marque que quelques données pouraient être tres importantes, en plus, évidemment, du numéro six. Ainsi, par exemple, il existe au moins deux cas dans lesquels l'assassin a dû avoir un complice: celui de la miss Univers et celui du transplanté. Dans le premier, il y a eu deux personnes qui entrèrent et sortirent de l'hôtel avec la civière. Dans le second, il dut y avoir quelque chose de semblable et une des deux personnes a d[u être un chirurgien. Dans les deux cas, il a fallu utiliser une ambulance, au moins pour porter le foie à la clinique de Louvain. Ils l'ont même peut-être extrait dans l'ambulance.
Et il y a un autre détail qui attire mon attention. C'est peut-être une coïncidence, mais cela pourrait aussi être un indice: dans la liste du personnel du club, il y a un pianiste et sa date de naissance est le 6 juin 1966, c'est-à-dire 6-6-66. De plus, son adresse est le 6 de la rue Moris, dans la commune de Saint-Gilles, dont le secteur postal est aussi le 6.
- Cela attire vraiment l'attention -convint Servais-, mais n'est pas une piste très solide. Nous n'avons pour le moment rien qui pointe vers cette personne. Bien que, au point où nous en sommes, nous ne perderions rien à enquêter sur lui.
- Et le fait que Bonnier travaille aussi au même club. Cela nous donne deux personnes en étroit contact. Il nous manquerait de savoir s'ils eurent les mêmes jours libres. Et si l'un des deux a fait des études de médecine. Cela serait cohérent avec la personnalité du criminel. Selon son analyse psychologique, il se sent avoir du pouvoir en somettant ses victimes alors que dans sa vie courante il n'en a aucun. Cela serait aussi cohérent s'il a dû abandonner la profession médicale. Il n'aimerait pas avoir perdu son pouvoir sur la vie des autres. Il ne se sent libre et puissant que sous le signe du six. Il souffre une névrose qui lui fait appeler à la magie pour être plus sûr.
- Alors, nous avons deux suspects, du même club: Bonnier et le pianiste. Vérifions leurs jours de sortie. Nous amènerons ici Bonnier pour qu'il nous explique ce qui le lie au patient transplanté. On vient en effet de me confirmer que c'est lui qu'il est allé voir: ce fut la seule personne qui s'est présentée à l'heure que tu as signalée. Quant au pianiste, Michel Chardonnais, nous le surveillerons et nous l'amènerons peut-être après. Ce qui nous manque encore, pour le moment, c'est aussi le témoignage du médecin qui a implanté le foie.
- Mais si Bonnier est impliqué, il m'a échappé à un certain moment. Je l'ai suivi tous ses jours libres.
- Mais les crimes eurent lieu la nuit. Tu ne l'as peut-être pas entendu sortir et il t'a échappé.
- D'accord. C'est un fait que je ne pouvais le surveiller jour et nuit.
Servais se chargea immédiatement d'interroger Bonnier quand on l'amena. Trompel ne devait pas se monter, pour éviter d'être reconnu. Pendant qu'on amenait l'homme au comissariat, le détective entra dans son appartement pour l'inspecter. Il envoyait immédiatement ses observations à Servais par message de texte, de telle façon que le comissaire puisse utiliser cette information dans son interrogatoire.
- Qu'êtes-vous allé faire à la Clinique Saint-Raphael?
- J'ai été visiter mon ami Lodewijk van der Helst, qui avait été opéré.
- Il a reçu un nouveau foie, n'est-ce pas?
- Oui, c'est cela.
- De qui est ce foie?
- Comment puis-je le savoir? Les donneurs sont toujours anonymes.
- Il nous semble que vous pourriez le savoir. Mardi passé était votre jour de sortie, n'est-ce pas?
- Comme toujours.
- Vous avez rencontré quelqu'un d'autre? De nuit, par exemple?
- Pourquoi cette question?
- Vous connaissiez Florence Cloquet?
- Pas du tout. Qui est-ce?
- Et pourquoi avez-vous sa photo chez vous? -put demander le policier, qui venait de recevoir un message de texte de Trompel lui signalant ce fait.
- J'ai sa photo?
- En effet. Et aussi celles de la miss Univers et de la miss 17. Vous aimez les jolies femmes, n'est-ce pas?
- Bien sûr que je les aime. Pas vous? Qu'y a-t'il de mal à cela?
- Et vous aimez de les poursuivre aussi au Bois de la Cambre.
- Les poursuivre?
- Nous connaissons votre débilité. Ne la niez pas. La nuit de mardi, vous avez abordé Florence Cloquet quand elle est sortie de l'aéroport. Vous l'avez faite nonter dans un véhicule, vous l'avez tuée et enlevé son foie, n'est-ce pas?
- Je n'ai pas touché cette femme! je ne sais pas qui c'est!
- C'est ce que nous allons vérifier! Voulez-vous nous donner un échantillon d'ADN? Il nous suffira de vous passer un peu de cotton dans la bouche. Si vous ne l'avez pas touchée, vous serez libre de doute.
- Enchanté! Je n'ai rien à voir avec cela et, de cette façon, je vous le prouverai.
Après qu'ait été pris l'échantillon, Bonnier fut envoyé à une cellule, où il devrait attendre le résultat de l'analyse. On vérifia aussi ses antécédentes: il n'en avait pas dans le système judiciaire belge. Mais comme il avait la nationalité française, on alerta la police de ce pays au travers d'Interpol. Quelques heures plus tard arrivaient les informations demandées et aussi d'autres qui signalaient que les autorités de la ligne aérienne avaient porté plainte à Interpol-Paris pour la disparition de leur hôtesse de l'air.
Deux jours plus tard, Bonnier fut amené de nouveau devant Servais.
- Nous avons les résultats de l'analyse d'ADN.
- Alors vous savez que j'avais raison. Je ne connaissais pas cette femme et n'ais rien à voir avec ce crime.
- Ceci n'est pas confirmé. Sans aucun doute, vous avez utilisé des gants de latex et une autre personne a soumis la femme. Mais vous l'avez opérée et avez porté son foie à Louvain, pour monsieur van der Helst.
- Vous vous trompez. Je ne la connais pas te ne l'ai pas touchée. J'ai seulement une photo d'elle.
- Nous savons que vous vous appelez en réalité Jean Bonneau, un nom qui -évidemment- ne vous plait pas. Vous avez été condamné en France pour pédophilie et avez perdu votre licence de médecin-chirurgien. Mais il y a plis grave: votre ADN a été trouvé chez une fillette de neuf ans violée il y trois ans. Nous ne savions pas a qui appartenait cet ADN jusqu'à analyser le vôtre. Si vous n'avez pas de relation avec les crimes d'ici, vous l'avez avec cette violation d'une mineure. Cette fois, vous n'échapperez pas de la justice! Et cela vous coûtera une bonne quantité d'années de prison. Plus encore si vous avez participé aux crimes des Six.