Pendant que Lacroix se faisait membre du club de luxe, Servais ordonnait à deux de ses hommes d'observer discrètement le "6 à 6". Il n'eurent guère de difficulté à convaincre le propriétaire d'une des maisons d'en face pour leur prêter une place au dernier étage avec vue sur le club. Il était fatigué des constantes allées et venues, parfois turbulantes, aux plus hautes heures de la nuit. Les détectives s'installèrent donc là avec des jumelles et une caméra à téléobjetif, afin de photographier les visiteurs.
Servais, pour sa part, partit cet après-midi visiter Van Acker chez lui, après avoir vérifié son adresse privée et confirmé sa présence. L'homme était intrigué par la visite du policier et, quand ce dernier lui dit qu'elle était en relation avec ses visites au club "6 à 6", il rougit et s'evanouit presque. Il ferma rapidement la porte du petit salon où il avait reçu le comissaire et le supplia:
- Je vous en prie, que ma femme n'en sache rien. Comment avez vous su cela?
- Nous le surveillons, monsieur Van Acker. On a attiré notre attention sur quelques personnalités qui le viistent et sur des activités qui pourraient y être illégales. Pour l'instant, nous n'avons pas suffisemment d'éléments pour obtenir un mandat de perquisition et, pour cela, nous recourrons à quelques membres, à ceux qui -comme vous- nous semblent les plus confiables et plus discrets, dans l'espoir qu'ils puissent nous donner des informations. Êtes-vous disposé à nous aider?
- Si un délinquant se cache là, vous pouvez compter sur moi, tout au moins si vous conservez la réserve au sujet de mon aide.
- Vous pouvez y compter, si vous n'êtes pas complice de faits illégaux.
- Je ne crois pas que vous puissiez considérer complice que quoi que ce soit, sauf d'utiliser les services de ces dames, toutes de haut niveau.
- D'accord, tout au moins pour le moment. Alors, pourquoi ne commencez-vous pas par me raconter quelles sont les activités habituelles du club que vous connaissez, qui y prêtent service et qui en profitent.
- Cela signifie beaucoup d'information. Vous ne savez encore rien?
- Je ne vais pas vous dire ce que nous savons. Nous comparerons nos informations avec celles que vous me donnerez. Je vais, bien sûr, enregistrer cette conversation, afin de rien en perdre. Commencez, je vous prie.
- Bien. Comme vous savez, le "6 à 6" est un club privé de haut niveau. N'y entre pas n'importe qui: il faut se faire membre, et pour cela il faut avoir été invité par un autre membre actif considéré honorable et, de plus, payer une forte somme. Les activités ressemblent fort à ce qui se passe dans les maisons de thé du Japon, mais ici on peut concommer de l'alcohol et les compagnes peuvent prêter des services sexuels, cela les goûts de chacun. Les services de base, prêtés dans les salons communs, sont compris dans l'abonnement mensuel, alors que les services dans les pièces individuelles se payent à part, cash, un montant accordé avec la jeune "escorte" qui les prètent et qui suit sans doute un tarif établi par la maison. Un supplément personnel est toujours bienvenu et reçu avec un plaisir aussitôt démontré.
- Qui dirige la maison?
- Une dame que l'on connait sous le nom de madame Perle.
- Et qui sont les "escortes"?
- La plupart son des ex-miss qui ont gagné des concours de beauté ou de représentation de l'une ou l'autre chose: d'un pays, comme une miss Mexique et une miss Honnduras, de leur ville, comme la miss Rotterdam, ou de revues: miss 17, miss Playboy, etc. Toutes se connaissent exclusivement par leur prénom qui n'est peut-être pas le vrai. Que puis-je vous dire de plus?
- Quelles sont les activités dans les salles communes?
- A part les conversations, principalement avec l'anfitrione, mais aussi occasionnellement entre membres; on écoute aussi de la musique -il y a plusieurs ambiances différentes, pour satisfaire divers goûts-, on joue aux cartes, aux dames, aux échecs.
- Roulette, 21?
- On peut en effet jouer au 21, mais je n'ai pas vu de roulette ni jouer pour de l'argent.
- Et que savez-vous des autres membres?
- Il y en a de postes bien importants, comme le juge Dedeuvel ou le journaliste de télévision Mostinck. Il y en a d'autres, mais je ne connais pas tous les noms, sauf deux avec lesquels je parle regulièrement: Gossiaux, qui travaille aux Papeteries Nationales et qui m'y a invité, et Momens, qui possède plusieurs pharmacies.
- Depuis quand y va le juge Dedeuvel?
- Je ne sais pas. Il était déjà membre quand j'y suis entré.
- Que pouvez-vous me dire du personnel de service?
- Les femmes de chambre, comme vous supposerez, ne se voient jamais. Le service du bar est apporté par des hommes dont l'âge doit être dans la quarantaine. D'eux aussi, on ne connait que le prénom.
- Et la sécurité?
- Il y a deux mastodontes bien musclés, sans nom et qui ne parlent à personne, sauf s'il faut rétablir l'ordre, ce qui arrive rarement, ou quand il doivent mettre un éméché dans un taxi que l'anfitrione aura appelé au moment voulu.
Servais fit encore quelques autres questions sur des détails puis remercia son interlocuteur. Il demanda son téléphone et lui donna le sien, pour pouvoir maintenir le contact, lui demandant aussi de l'avertir au cas où il observerait quelque chose d'anormal.
Servais, pour sa part, partit cet après-midi visiter Van Acker chez lui, après avoir vérifié son adresse privée et confirmé sa présence. L'homme était intrigué par la visite du policier et, quand ce dernier lui dit qu'elle était en relation avec ses visites au club "6 à 6", il rougit et s'evanouit presque. Il ferma rapidement la porte du petit salon où il avait reçu le comissaire et le supplia:
- Je vous en prie, que ma femme n'en sache rien. Comment avez vous su cela?
- Nous le surveillons, monsieur Van Acker. On a attiré notre attention sur quelques personnalités qui le viistent et sur des activités qui pourraient y être illégales. Pour l'instant, nous n'avons pas suffisemment d'éléments pour obtenir un mandat de perquisition et, pour cela, nous recourrons à quelques membres, à ceux qui -comme vous- nous semblent les plus confiables et plus discrets, dans l'espoir qu'ils puissent nous donner des informations. Êtes-vous disposé à nous aider?
- Si un délinquant se cache là, vous pouvez compter sur moi, tout au moins si vous conservez la réserve au sujet de mon aide.
- Vous pouvez y compter, si vous n'êtes pas complice de faits illégaux.
- Je ne crois pas que vous puissiez considérer complice que quoi que ce soit, sauf d'utiliser les services de ces dames, toutes de haut niveau.
- D'accord, tout au moins pour le moment. Alors, pourquoi ne commencez-vous pas par me raconter quelles sont les activités habituelles du club que vous connaissez, qui y prêtent service et qui en profitent.
- Cela signifie beaucoup d'information. Vous ne savez encore rien?
- Je ne vais pas vous dire ce que nous savons. Nous comparerons nos informations avec celles que vous me donnerez. Je vais, bien sûr, enregistrer cette conversation, afin de rien en perdre. Commencez, je vous prie.
- Bien. Comme vous savez, le "6 à 6" est un club privé de haut niveau. N'y entre pas n'importe qui: il faut se faire membre, et pour cela il faut avoir été invité par un autre membre actif considéré honorable et, de plus, payer une forte somme. Les activités ressemblent fort à ce qui se passe dans les maisons de thé du Japon, mais ici on peut concommer de l'alcohol et les compagnes peuvent prêter des services sexuels, cela les goûts de chacun. Les services de base, prêtés dans les salons communs, sont compris dans l'abonnement mensuel, alors que les services dans les pièces individuelles se payent à part, cash, un montant accordé avec la jeune "escorte" qui les prètent et qui suit sans doute un tarif établi par la maison. Un supplément personnel est toujours bienvenu et reçu avec un plaisir aussitôt démontré.
- Qui dirige la maison?
- Une dame que l'on connait sous le nom de madame Perle.
- Et qui sont les "escortes"?
- La plupart son des ex-miss qui ont gagné des concours de beauté ou de représentation de l'une ou l'autre chose: d'un pays, comme une miss Mexique et une miss Honnduras, de leur ville, comme la miss Rotterdam, ou de revues: miss 17, miss Playboy, etc. Toutes se connaissent exclusivement par leur prénom qui n'est peut-être pas le vrai. Que puis-je vous dire de plus?
- Quelles sont les activités dans les salles communes?
- A part les conversations, principalement avec l'anfitrione, mais aussi occasionnellement entre membres; on écoute aussi de la musique -il y a plusieurs ambiances différentes, pour satisfaire divers goûts-, on joue aux cartes, aux dames, aux échecs.
- Roulette, 21?
- On peut en effet jouer au 21, mais je n'ai pas vu de roulette ni jouer pour de l'argent.
- Et que savez-vous des autres membres?
- Il y en a de postes bien importants, comme le juge Dedeuvel ou le journaliste de télévision Mostinck. Il y en a d'autres, mais je ne connais pas tous les noms, sauf deux avec lesquels je parle regulièrement: Gossiaux, qui travaille aux Papeteries Nationales et qui m'y a invité, et Momens, qui possède plusieurs pharmacies.
- Depuis quand y va le juge Dedeuvel?
- Je ne sais pas. Il était déjà membre quand j'y suis entré.
- Que pouvez-vous me dire du personnel de service?
- Les femmes de chambre, comme vous supposerez, ne se voient jamais. Le service du bar est apporté par des hommes dont l'âge doit être dans la quarantaine. D'eux aussi, on ne connait que le prénom.
- Et la sécurité?
- Il y a deux mastodontes bien musclés, sans nom et qui ne parlent à personne, sauf s'il faut rétablir l'ordre, ce qui arrive rarement, ou quand il doivent mettre un éméché dans un taxi que l'anfitrione aura appelé au moment voulu.
Servais fit encore quelques autres questions sur des détails puis remercia son interlocuteur. Il demanda son téléphone et lui donna le sien, pour pouvoir maintenir le contact, lui demandant aussi de l'avertir au cas où il observerait quelque chose d'anormal.