31 décembre
Le jour suivant, Francesca della Rivera arriva, accompagnée de deux policiers milanais. C'était une femme mûre et hautaine. Elle fut interrogée immédiatement par Bianchi, sans contemplation.
- Nous savons que vous étiez dans la maison de Giulio Carmona quand il a été tué, le 21. Nous avons vos empreintes sur les vases canopes et votre voyage a été confirmé par Alitalia. Il ne vous servirait donc à rien de nier les faits. Nous savons aussi que vous suiviez un soi-disant rituel égyptien par lequel Carmona prétendait ressusciter et obtenir la vie éternelle. Comment êtes-vous arrivée à participer à cette cérémonie?
- Je connaissais don Giulio depuis des années et admirais comme lui la science et la religion égyptiennes. Nous nous réunissions regulièrement pour étudier et admirer les oeuvres qu'il acquérait pour sa collection.
- Quand avez-vous commencé à préparer ce rituel?
- Quand les prédictions de désastres prévus pour le début de l'an 2000 s'avérèrent fausses. Don Giulio était convaincu que le nouveau siècle devait être le début d'une nouvelle ère et que beaucoup de signes le démontreraient. Il nous a convaincu que c'était l'heure de restaurer l'ancienne religion égyptienne. Et pour cela, il fallait forger un grand prêtre immortel. Il offrit de risquer sa vie dans ce rituel dans cette fin. L'expert de Lubicz explique que "Le corps mortel animé du souffle immortel devient le Temple. La première condition générale à laquelle doit obéir l'édification de l'oeuvre qui veut un jour être animée, est l'observance des affinités naturelles. La deuxième condition générale est l'observance des coïncidences des gestes avec les temps universels. Cette oeuvre ne sera alors vitalement possible que si elle est fondée à l'heure où les coïncidences astronomiques sont conforme à cette image, et la continuité de l'exécution conforme à l'évolution de cette conjonction première."1 Et la conjonction se donnait ce 21 décembre.
- Comment avez-vous connu ce rituel?
- Comme il n'y avait pas d'égyptologues à Naples, j'ai rencontré plusieurs fois le professeur Confalonieri, conservateur du musée égyptien de Milan. Il me parla des Mystères d'Osiris et des diversos formes que pouvaient prendre ces festivités. Il m'a aussi donné copie de quelques articles à ce sujet. Je sais que don Giulio a aussi obtenu pas mal d'information de son côté, mais je ne sais pas d'où elle venait. Il nous a parlé bien des fois de la nécessité de réaliser ce rituel de la façon la plus réaliste possible et, comme il était notre leader, il voulait assumer le rôle d'Osiris.
- Qui faisait partie de votre groupe?
- A part nous deux, Orsini, Competta et quatre hommes de confiance de Carmona qui n'ont jamais dit leur nom.
- Qui a dirigé la cérémonie et qui a tué Carmona?
- Le juge Competta dirigea tout et récita les prières. Orsini découpa don Giulio après l'avoir anesthésié. Nous n'avons pu savoir ce qui nous a fait échouer. Nous avons attendu toute la journée mais don Giulio n'est pas ressuscité. Peut être nous sommes nous trompé dans les prières ou bien le rituel était mal décrit. Competta dit qu'il savait où trouver plus d'information et envoya inmédiatement les hommes de Carmona la chercher coûte que coûte en République Tchèque, pour refaire le rituel de résurrection et tenter de sauver Carmona. Mais je n'ai plus rien su d'eux et je suis rentrée à Milan.
- Savez-vous qui est allé à Bruxelles, à Paris et à Turin pour trouver les objets qui manquaient, début décembre?
- Je n'en sais rien. Ce furent sûrement des hommes de don Giulio. Il obtenait toujours ce qu'il voulait. Il avait de grands moyens.
- Je n'en doute pas. Mais ces hommes sont morts et ne peuvent prêter témoignage.
- Ils sont morts?
- Oui. Ils ont été interceptés par la police tchèque et ont résisté. Vous savez où est allé le juge Competta?
- Il est parti? Je ne le savais pas! Il n'a donc pas pu obtenir l'information dont nous avions besoin. Quel dommage pour don Giulio. Nous ne pourrons pas le faire ressusciter!
Cette femme était évidemment folle, pensa le policier italien. Il vérifia quelques autres détails et mit fin à l'interrogatoire. Trompel, qui y avait assisté, fut très étonné d'entendre que la femme citait Confalonieri: sans le savoir, cet homme était impliqué. Il pouvait même avoir filtré de l'information sur la société qui se réunissait à Osernj. Et avait même peut-être été à la source de la piste qui avait mené là-bas les hommes de Carmona.
Tout était maintenant éclairci, dans la mesure du possible. C'était l'affaire de la justice de châtier les coupables qui avaient pu être arrêtés. Trompel pouvait rentrer à Bruxelles et espéra pouvoir trouver une place d'avion pour arriver avant le réveillon et célébrer en famille. Avant de partir, il envoya un dernier rapport à Kaminsky.
- Nous savons que vous étiez dans la maison de Giulio Carmona quand il a été tué, le 21. Nous avons vos empreintes sur les vases canopes et votre voyage a été confirmé par Alitalia. Il ne vous servirait donc à rien de nier les faits. Nous savons aussi que vous suiviez un soi-disant rituel égyptien par lequel Carmona prétendait ressusciter et obtenir la vie éternelle. Comment êtes-vous arrivée à participer à cette cérémonie?
- Je connaissais don Giulio depuis des années et admirais comme lui la science et la religion égyptiennes. Nous nous réunissions regulièrement pour étudier et admirer les oeuvres qu'il acquérait pour sa collection.
- Quand avez-vous commencé à préparer ce rituel?
- Quand les prédictions de désastres prévus pour le début de l'an 2000 s'avérèrent fausses. Don Giulio était convaincu que le nouveau siècle devait être le début d'une nouvelle ère et que beaucoup de signes le démontreraient. Il nous a convaincu que c'était l'heure de restaurer l'ancienne religion égyptienne. Et pour cela, il fallait forger un grand prêtre immortel. Il offrit de risquer sa vie dans ce rituel dans cette fin. L'expert de Lubicz explique que "Le corps mortel animé du souffle immortel devient le Temple. La première condition générale à laquelle doit obéir l'édification de l'oeuvre qui veut un jour être animée, est l'observance des affinités naturelles. La deuxième condition générale est l'observance des coïncidences des gestes avec les temps universels. Cette oeuvre ne sera alors vitalement possible que si elle est fondée à l'heure où les coïncidences astronomiques sont conforme à cette image, et la continuité de l'exécution conforme à l'évolution de cette conjonction première."1 Et la conjonction se donnait ce 21 décembre.
- Comment avez-vous connu ce rituel?
- Comme il n'y avait pas d'égyptologues à Naples, j'ai rencontré plusieurs fois le professeur Confalonieri, conservateur du musée égyptien de Milan. Il me parla des Mystères d'Osiris et des diversos formes que pouvaient prendre ces festivités. Il m'a aussi donné copie de quelques articles à ce sujet. Je sais que don Giulio a aussi obtenu pas mal d'information de son côté, mais je ne sais pas d'où elle venait. Il nous a parlé bien des fois de la nécessité de réaliser ce rituel de la façon la plus réaliste possible et, comme il était notre leader, il voulait assumer le rôle d'Osiris.
- Qui faisait partie de votre groupe?
- A part nous deux, Orsini, Competta et quatre hommes de confiance de Carmona qui n'ont jamais dit leur nom.
- Qui a dirigé la cérémonie et qui a tué Carmona?
- Le juge Competta dirigea tout et récita les prières. Orsini découpa don Giulio après l'avoir anesthésié. Nous n'avons pu savoir ce qui nous a fait échouer. Nous avons attendu toute la journée mais don Giulio n'est pas ressuscité. Peut être nous sommes nous trompé dans les prières ou bien le rituel était mal décrit. Competta dit qu'il savait où trouver plus d'information et envoya inmédiatement les hommes de Carmona la chercher coûte que coûte en République Tchèque, pour refaire le rituel de résurrection et tenter de sauver Carmona. Mais je n'ai plus rien su d'eux et je suis rentrée à Milan.
- Savez-vous qui est allé à Bruxelles, à Paris et à Turin pour trouver les objets qui manquaient, début décembre?
- Je n'en sais rien. Ce furent sûrement des hommes de don Giulio. Il obtenait toujours ce qu'il voulait. Il avait de grands moyens.
- Je n'en doute pas. Mais ces hommes sont morts et ne peuvent prêter témoignage.
- Ils sont morts?
- Oui. Ils ont été interceptés par la police tchèque et ont résisté. Vous savez où est allé le juge Competta?
- Il est parti? Je ne le savais pas! Il n'a donc pas pu obtenir l'information dont nous avions besoin. Quel dommage pour don Giulio. Nous ne pourrons pas le faire ressusciter!
Cette femme était évidemment folle, pensa le policier italien. Il vérifia quelques autres détails et mit fin à l'interrogatoire. Trompel, qui y avait assisté, fut très étonné d'entendre que la femme citait Confalonieri: sans le savoir, cet homme était impliqué. Il pouvait même avoir filtré de l'information sur la société qui se réunissait à Osernj. Et avait même peut-être été à la source de la piste qui avait mené là-bas les hommes de Carmona.
Tout était maintenant éclairci, dans la mesure du possible. C'était l'affaire de la justice de châtier les coupables qui avaient pu être arrêtés. Trompel pouvait rentrer à Bruxelles et espéra pouvoir trouver une place d'avion pour arriver avant le réveillon et célébrer en famille. Avant de partir, il envoya un dernier rapport à Kaminsky.
Epilogue
2 janvier 2013
Ce serait Kaminsky qui mettrait le point final avec l'explication qu'il mit dans son dernier message:
- Le religion égyptienne utilise le symbolismo pour transmettre une sagesse. Les gens de Naples crurent au mythe comme à la magie et non comme un symbole. Et se trompèrent lourdement. L'image matérielle du mythe est poussière et illusion et seuls les médiocres la prennent pour la vérité au lieu de chercher la vérité dans ce que le symbole évoque. Et Maat (la Justice) le leur a rendu.
Bibliographie
Il n'est pas courant d'inclure un bibliographie dans un roman. Mais dans le cas présent, j'ai utilisé de nombreuses sources scientifiques et romanesques, citant quelques unes dans le texte. Je dois signaler que beaucoup d'information archéologique, tant au sujet des pyramides comme des textes égyptiens, des ruines et calculs mayas et des ruines de Tiwanaku (Tiahuanaco) sont authentiques.
Les chiffres relatifs à la précession des équinoxes -ou certains de ses multiples- se retrouvent dans les mythes nordiques (Valhalla), de Babylone (Uanna), Egypte (Osiris) et d'Inde (vers du Rigveda), dans le calendrier maya y dans les constructions d'Angkor (Cambodge) et Borobudur (Java). Cependant, seuls les mayas ont annoncé des changements importants à la date précise du solstice d'hiver de l'année 2012 (fin du "Cinquième Soleil").
Archéologie:
M.Cotterell: "La révélation des dieux Mayas"
de Santillana & von Dechend: "Hamlet's mill"
Ch.Dunn: "Tecnologías del antiguo Egipto"
M.Lambrino: "L'Egypte"
Z.Sitchin: "La guerre des dieux et des hommes"
Ch.Schwaller de Lubicz: "Le miracle égyptien"
www.egiptologia.net
egiptologia.org
Sites web des musées mencionnés
Romans:
Ch.Jacq: "La pierre de lumière" et "Les mystères d'Osiris"
W.Smith: "Fleuve sacré"