Kaminsky abandonna le palais et s'en fut à l'auberge. Dans la cour, les pompiers s'affairaient à éteindre l'incendie de la caserne.
Trompel était assis à une table, prenant un café, quand il vit entrer Kaminsky.
- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette, professeur? Que s'est-il passé? Je pensais que vous seriez heureux de par les nouvelles données par le duc.
- Vous ne vous imaginez pas ce qui s'est passé pendant que nous étions à l'hôtel de ville!
Et l'égyptologue lui raconta alors ce qui était arrivé dans la forteresse et lui demanda de contacter son ami de la Police Judiciaire de Bruxelles pour le mettre au courant, l'informer sur 'Il Secolo' et demander des nouvelles de l'enquête sur le meurtre de Robertson. Trompel demanda le téléphone à l'aubergiste et appela Bruxelles. La centrale de la PJ lui répondit que Servais n'était pas dans son bureau, mais "en opération". Le détective se rappela alors les codes spéciaux.
- Code 117, ici le détective Trompel. Contactez-moi.
- Un, un, sept. D'accord. Ne coupez pas. Un moment -lui répondit-on.
Il y eut quelques bruits électroniques puis il entendit la voix de Servais qui lui demandait ce qui se passait.
- Il y a eu un attentat contre ton ami, comme tu le craignais?
- Pas comme je l'imaginais. Il y a eu un assaut armé contre le palais du duc. Plusieurs gardes et trois invités sont morts. Mais Kaminsky est sain et sauf.
Il ajouta alors les détails et précision relatifs aux hommes de main italiens. Il dit aussi que le duc était sûr de ce que la police tchèque les arrêterait mais que, sans doute, une coordination internationale serait importante pour résoudre les divers cas dans leur ensemble.
- Tu ne sais pas à quel point tu as raison -répondit Servais-. Nous avons appris hier la mort d'un important industriel de Naples qui eut lieu le 21. On l'a trouvé coupé en quatorce morceaux dans sa galerie d'art privée. C'était un fanatique de l'Ancienne Egypte. Et de l'un des murs on avait enlevé les cadres et peint un oeil énorme, comme l'Oeil d'Horus volé au musée du parc du Cinquantenaire.
- Ce doit aussi avoir été le fait de "Il Secolo Nosso" et ils ont sûrement essayé de reproduire un des rituels de la fête d'Osiris, le jour de la renaissance du soleil. A-t'on cherché le Livre des Morts volé à Turin?
- Je ne crois pas qu'ils aient déjà pensé à une relation de ce nouveau cas avec celui de Turin. La police italienne ne comprenait rien. Mais tu viens de me donner la clef. Je ferai un bilan de tous les faits et je le leur enverrai, avec cette explication. As-tu plus d'information sur ce rituel?
- Bien sûr. Mais il m'est impossible de te l'envoyer d'ici: il n'y a pas encore de connexion à Internet. Kaminsky m'a envoyé par e-mail une copie du rituel osirien décrit par Wilbur Smith dans son livre "Fleuve sacré". Tu pourras peut-être le trouver à la FNAC ou une autre librairie. Kaminsky ne m'a pas encore raconté ce qui s'est passé au palais avant l'attaque, parce qu'il doit y avoir eu là aussi un certain type de cérémonie. Mais probablement pas la même y rien de louche, sinon il ne m'aurait pas demandé de t'appeler.
- D'accord. Si tu obtiens d'autres informations importantes, rappelle-moi. S'il n'y a rien de spécial et tu ne peux rien m'envoyer de plus, essaye de revenir ici au plus tôt pour me donner tous les détails que tu auras.Tu as eu raison d'invoquer le 117 bien que ce n'est pas très orthodoxe pour un civil.
- Qui était un de tes hommes jusqu'à il y a peu. Je me souviens de codes et tu sais que je ne les utilise jamais si ce n'est pas de la plus grande importance. Il m'ont prié de te questionner sur le cas Robertson. C'était un des invités du duc. Il avaient entendu parler de suicide et étaient très surpris. Mais Kaminsky leur a dit qu'il était déjà évident que c'était un meurtre.
- Nous n'avons fait aucun progrès. Mais il semble que se confirmera l'hypothèse d'un lien avec le vol de l'Oeil d'Horus. Et aussi du rôle des italiens. J'espère que tes nouvelles et l'investigation internationale pourront éclairer tout cela.
- Je l'espère. En tous cas, je peux te confirmer que Robertson avait un Oeil d'Horus, selon ce qu'ils m'ont dit ici. Rien de plus. Nous nous verrons donc à Bruxelles.
- A bientôt!.
Kaminsky avait suivi la conversation mais en n'entendant que ce que disait Trompel.
- Il y a eu une autre intervention de "Il Secolo"?
- En effet.
Et Trompel lui raconta ce qui s'était passé à Naples. Ensuite, à la demande du détective, Kaminsky raconta brièvement ce qui s'était passé les jours précédents, mais sans entrer dans les détails des rituels vu que ceux-çi étaient réservés aux initiés. Il confirma cependant que le rituel de la nuit du 20 au 21 ne ressemblait en rien à la cérémonie sanglante décrite par W.Smith. Il reconnut que le groupe auquel il appartenait maintenant se donnait le nom de Société de l'Oeil d'Horus, mais il lui demanda de conserver la réserve sur cette information. Et il lui précisa aussi que c'était cette société qui formait le conseil scientifique recteur des futures activités des institutions annoncées par le duc et qu'elle préparait ces projets depuis de nombreuses années.
Le détective lui dit alors que, comme son ami n'avait souffert aucun préjudice et que tout était dans les mains de la police des pays concernés, il pensait rentrer à Prague le lendemain et poursuivre vers Bruxelles, où il continuerait à collaborer avec le comissaire Servais.
- Le bus part après le déjeûner -dit le tchèque-. Peut-être le prendrais-je aussi. Il ne me reste plus rien à faire ici. Si je ne peux voyager avec vous et s'il y a du neuf, je tâcherai de vous toucher ici avant votre départ. Sinon, bon voyage et merci pour votre aide. Je payerai l'aubergiste pour vous et vous enverrai de Prague un transfert avec le reste de vos honoraires.
- C'est très gentil, professeur. Merci. Je vous tiendrai au courant de ce qui se passera à Bruxelles. Et bonne chance avec votre nouveau travail au Centre de Recherche d'Osernj!
- Nous vous inviterons lorsqu'on l'inaugurera officiellement. Nous vous le devons.
- Merci. A bientôt!
Kaminsky salua et partit.
Trompel était assis à une table, prenant un café, quand il vit entrer Kaminsky.
- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette, professeur? Que s'est-il passé? Je pensais que vous seriez heureux de par les nouvelles données par le duc.
- Vous ne vous imaginez pas ce qui s'est passé pendant que nous étions à l'hôtel de ville!
Et l'égyptologue lui raconta alors ce qui était arrivé dans la forteresse et lui demanda de contacter son ami de la Police Judiciaire de Bruxelles pour le mettre au courant, l'informer sur 'Il Secolo' et demander des nouvelles de l'enquête sur le meurtre de Robertson. Trompel demanda le téléphone à l'aubergiste et appela Bruxelles. La centrale de la PJ lui répondit que Servais n'était pas dans son bureau, mais "en opération". Le détective se rappela alors les codes spéciaux.
- Code 117, ici le détective Trompel. Contactez-moi.
- Un, un, sept. D'accord. Ne coupez pas. Un moment -lui répondit-on.
Il y eut quelques bruits électroniques puis il entendit la voix de Servais qui lui demandait ce qui se passait.
- Il y a eu un attentat contre ton ami, comme tu le craignais?
- Pas comme je l'imaginais. Il y a eu un assaut armé contre le palais du duc. Plusieurs gardes et trois invités sont morts. Mais Kaminsky est sain et sauf.
Il ajouta alors les détails et précision relatifs aux hommes de main italiens. Il dit aussi que le duc était sûr de ce que la police tchèque les arrêterait mais que, sans doute, une coordination internationale serait importante pour résoudre les divers cas dans leur ensemble.
- Tu ne sais pas à quel point tu as raison -répondit Servais-. Nous avons appris hier la mort d'un important industriel de Naples qui eut lieu le 21. On l'a trouvé coupé en quatorce morceaux dans sa galerie d'art privée. C'était un fanatique de l'Ancienne Egypte. Et de l'un des murs on avait enlevé les cadres et peint un oeil énorme, comme l'Oeil d'Horus volé au musée du parc du Cinquantenaire.
- Ce doit aussi avoir été le fait de "Il Secolo Nosso" et ils ont sûrement essayé de reproduire un des rituels de la fête d'Osiris, le jour de la renaissance du soleil. A-t'on cherché le Livre des Morts volé à Turin?
- Je ne crois pas qu'ils aient déjà pensé à une relation de ce nouveau cas avec celui de Turin. La police italienne ne comprenait rien. Mais tu viens de me donner la clef. Je ferai un bilan de tous les faits et je le leur enverrai, avec cette explication. As-tu plus d'information sur ce rituel?
- Bien sûr. Mais il m'est impossible de te l'envoyer d'ici: il n'y a pas encore de connexion à Internet. Kaminsky m'a envoyé par e-mail une copie du rituel osirien décrit par Wilbur Smith dans son livre "Fleuve sacré". Tu pourras peut-être le trouver à la FNAC ou une autre librairie. Kaminsky ne m'a pas encore raconté ce qui s'est passé au palais avant l'attaque, parce qu'il doit y avoir eu là aussi un certain type de cérémonie. Mais probablement pas la même y rien de louche, sinon il ne m'aurait pas demandé de t'appeler.
- D'accord. Si tu obtiens d'autres informations importantes, rappelle-moi. S'il n'y a rien de spécial et tu ne peux rien m'envoyer de plus, essaye de revenir ici au plus tôt pour me donner tous les détails que tu auras.Tu as eu raison d'invoquer le 117 bien que ce n'est pas très orthodoxe pour un civil.
- Qui était un de tes hommes jusqu'à il y a peu. Je me souviens de codes et tu sais que je ne les utilise jamais si ce n'est pas de la plus grande importance. Il m'ont prié de te questionner sur le cas Robertson. C'était un des invités du duc. Il avaient entendu parler de suicide et étaient très surpris. Mais Kaminsky leur a dit qu'il était déjà évident que c'était un meurtre.
- Nous n'avons fait aucun progrès. Mais il semble que se confirmera l'hypothèse d'un lien avec le vol de l'Oeil d'Horus. Et aussi du rôle des italiens. J'espère que tes nouvelles et l'investigation internationale pourront éclairer tout cela.
- Je l'espère. En tous cas, je peux te confirmer que Robertson avait un Oeil d'Horus, selon ce qu'ils m'ont dit ici. Rien de plus. Nous nous verrons donc à Bruxelles.
- A bientôt!.
Kaminsky avait suivi la conversation mais en n'entendant que ce que disait Trompel.
- Il y a eu une autre intervention de "Il Secolo"?
- En effet.
Et Trompel lui raconta ce qui s'était passé à Naples. Ensuite, à la demande du détective, Kaminsky raconta brièvement ce qui s'était passé les jours précédents, mais sans entrer dans les détails des rituels vu que ceux-çi étaient réservés aux initiés. Il confirma cependant que le rituel de la nuit du 20 au 21 ne ressemblait en rien à la cérémonie sanglante décrite par W.Smith. Il reconnut que le groupe auquel il appartenait maintenant se donnait le nom de Société de l'Oeil d'Horus, mais il lui demanda de conserver la réserve sur cette information. Et il lui précisa aussi que c'était cette société qui formait le conseil scientifique recteur des futures activités des institutions annoncées par le duc et qu'elle préparait ces projets depuis de nombreuses années.
Le détective lui dit alors que, comme son ami n'avait souffert aucun préjudice et que tout était dans les mains de la police des pays concernés, il pensait rentrer à Prague le lendemain et poursuivre vers Bruxelles, où il continuerait à collaborer avec le comissaire Servais.
- Le bus part après le déjeûner -dit le tchèque-. Peut-être le prendrais-je aussi. Il ne me reste plus rien à faire ici. Si je ne peux voyager avec vous et s'il y a du neuf, je tâcherai de vous toucher ici avant votre départ. Sinon, bon voyage et merci pour votre aide. Je payerai l'aubergiste pour vous et vous enverrai de Prague un transfert avec le reste de vos honoraires.
- C'est très gentil, professeur. Merci. Je vous tiendrai au courant de ce qui se passera à Bruxelles. Et bonne chance avec votre nouveau travail au Centre de Recherche d'Osernj!
- Nous vous inviterons lorsqu'on l'inaugurera officiellement. Nous vous le devons.
- Merci. A bientôt!
Kaminsky salua et partit.