06/09/2011

Vacances - 1.1

Les vacances de Trompel

En souvenir des nombreuses victimes de la violence au Mexique (40.000 depuis 2006)

Prologue

Journal "El Mercurio", Santiago du Chili, 20/02/2011
  • Avec 79 homicides apparement liés au crime organisé, le Mexique a souffert vendredi sa journée la plus violente depuis l'assomption du président Felipe Calderón, en décembre 2006. Selon un calcul du journal mexicain La Jornada, 31 personnes ont été exécutées toutes les 24 heures pendant les premier 18 jours de février, et les victimes sont 566. Si cette tendance continue, il y aura plus que les 852 assassinats enregistrés en février de l'année antérieure. Durant les quatre ans du gouvernement de Calderon, il y a déjà plus de 34.000 morts dus au crime organisé, et 15.000 rien qu'en 2010, selon DPA.
La Libre Belgique, 10/03/2009
  • Un entrepreneur belge enlevé fin janvier à Guadalajara, dans l'ouest du Mexique, a été libéré lundi soir et deux de ses ravisseurs ont été capturés, a annoncé le secrétariat (ministère) mexicain à la Sécurité publique. L'entrepreneur belge est propriétaire d'une discothèque dans la station balnéaire de Cancun.
Extraits d'une interview à l'ex-président mexicain, Vicente Fox, Journal "El Mercurio", Santiago du Chili, 4/9/2011
  • "Le problème est le thème du crime organisé, qui s'est converti en grave obstacle pour la marche du pays... Réellement, en ce moment, notre problème se circonscrit au thème de la violence, la drogue et le trafic de drogue. Et c'est un obstacle qu'il faut supprimer au plus tôt, parce qu'il érose la capacité de la nation de donner réponse à ce que tous les mexicains attendent.
  • Comment attaquer ce problème?
  • Pour le moment, on l'attaque avec une stratégie qu'a décidé le président Calderon et qui est de mettre toute la force de l'État en face de la force des traficants et du crime. Mon évaluation est que la violence ne se termine pas avec la violence et que, au contraire, cela nous a mené à un escalade du problème des deux côtés.
  • Quel type de mesure proposez-vous?
  • D'abord, retirer l'armée des rues. L'armée n'est pas l'instrument adéquat pour cela, elle ne comprend pas et ne sait rien des tâches policières et, de ce fait, viole souvent les droits humains. ENsuite il faut légaliser la drogue. Enfin, il faut une structure policière organique vraiment efficace, totalement dépolitisée grâce àe l'élection directe des chefs par les citoyens, sans l'intervention des partis politiques.
  • Pourquoi n'avez-vous pas fait cela pendant votre mandat?
  • C'est simple: parce que ce problème n'existait pas [comme maintenant]. Les choses étaient sous contrôle durant mon administration. Les indice d'homicides et de criminalité ne crûrent pas: ils se sont contenus et diminuèrent modestement. Quant au thème de la drogue et de sa consommation, il fut traité comme un thème de santé et non policier. Dans cet ordre de choses, nous fîmes des campagnes pour contenir la croissance de la consommation de drogue avec succès. Les donnés dures confirment que sous mon mandat on obtint une réduction modeste de la consommation de drogue. ...
  • Le marché nordamérician génère annuellement 50.000 millions de dollars de consommation. Cette quantité monstrueuse de ressources s'en va aux mains des criminels, parce que le gouvernement des Etats-Unis ne fait pratiquement rien pour réduire la consommation ou éviter la distribution et la vente de drogue. Cet argent aux mains des cartels leur permet de soborner des serviteurs publica, des policiers, la moitié du monde. Et leur permet de payer, de plus, les salaires de milliers de jeunes qui rejoignent leurs files. Il est monstrueux et criminel que cette quantité d'argent s'obtienne et se lave aux Etats-Unis pour revenir ensuite au Mexique y faire des pots de vin, promouvoir la corruption et acheter des armes que les criminels achètent sur le même marché noir américain.
  • Le Mexique est au milieu d'un probème qui ne lui correspond pas, qui n'est pas le sien. Ce n'est pas un producteur important de drogue, comme la Colombie, le Vénézuéla, l'Equateur ou la Bolivie. Et il n'est pas non plus un consommateur important, comme les Etats-Unis. Nous nous trouvons au milieu, entre ce gigantesque marché du Nord et ces producteurs du Sud."

La situation du Mexique, suite à la prolifération du trafic de drogues, surtout dans les états du nord (le Mexique est fédéral), proches des Etats-Unis, est vraiment critique. Mais, comme le signalent ces nouvelles, les états du sud ne sont pas exempts de problèmes. Et Jef Trompel allait y passer ses vacances... 

Chapitre 1. La capitale 

Après la mort de sa femme et l'enquête connue comme "Le cas des Six", Trompel décida de prendre des vacances. Il n'est pas fort au courant de ce qui se passe au Mexique et a été séduit par les offres de vacances que son agence de voyage lui propose dans ce pays. Et comme l'archéologie l'intéresse beacoup, il a décidé de visiter la zone maya, qui est dans le sud et qui, selon l'information qu'on lui donna, était "tranquille". 

Son agence lui avait recommandé la "Riviera Maya", une zone touristique située près de Cancun -un des buts touristiques les plus connus et où était le principal aéroport de la zone- dans le sud du pays, en bordure de la Mer des Caraïbes, et d'où on pouvait aller facilement visiter les principaux sites archéologiques mayas. Il optat pour la ville de Tulum, dans l'extrême sud de la Riviera, pour son importance archéologique. Comme l'indiquait l'agence,

  • "Tulum ou Tuluum fut une ville emmurée de la culture maya située dans l'État de Quintana Roo, au sud-est du Mexique, sur la Côte de la Mer des Caraïbes. C'est actuellement un grand attractif touristique de la Riviera Maya et près d'elle se trouve une urbanisation moerne du même nom. La ville maya se trouve dans le parc national Tulum. Bien qu'on y ait trouvé des inscriptions qui datent de 564, la plupart des édifices qu'on peut voir aujourd'hui furent construits pendant la période postclassique de la civilisation maya, entre les années 1200 et 1450." (Wikipedia)
La Riviera Maya fait partie de la Péninsule du Yucatan, et celle-çi est à son tour la partie nord de la Mésoamérique, qui s'étend sur le sud-est de l'Amérique du Nord et le nord de l'Amérique Centrale, un territoire d'environ 145.000 km2. En font partie les états mexicains de yacatan, Quintana Roo et Campeche, ainsi que Bélice et la région de Peten au Guatémala. Dans la péninsule de Yucatan, les villes mayas les plus importantes furent Chichén Itzá, Uxmal et Mayapán. Chichén Itzá se trouve près de Cancun et de Tulum, ce qui était une des raisons de Trompel pour choisir cet endroit.

Il avait réservé un billet de KLM Amsterdam-México et passerait d'abord quelques jours dans la capitale mexicaine pour y visiter le Musée d'Anthropologie et les pyramides de Teotihuacan. Il prendrait ensuite un vol d'Aéromexico pour Cancún. De Bruxelles à Amsterdam, il pouvait aller en avion ou bien en TGV. Considérant le temps de l'attente dans les aéroports, d'abord à Zaventhem pour aborder le premier vol puis le temps à passer à Schipol pour combiner avec le vol vers le Mexique, il conclut qu'il serait beaucoup plus rapide de prendre le TGV.

Ainsi, le 1r juillet il prenait le Thalys de 18h à la gare du Nord pour partir vers Amsterdam, où il arriva à 22h. Son avion partait à minuit, pour profiter du changement d'horaire. Ainsi, au petit matin et après une brève escale à l'aéroport J.F.Kennedy de New York, il débarquait à México. Un transfert le mena au centre, où l'agence lui avait réservé une chambre au petit hôtel Versalles, à la rue du même nom, près du Paseo de la Reforma, la principale avenue qui, d'un côté, conduisait vers le parc de Chapultepec et le Musée d'Anthropologie et, de l'autre, vers la Place des Trois Cultures, l'ancien centre de la ville aztèque.