Bertrand reçut la réponse de son confident de la DST.
- J'ai trouvé quelques données sur ce Joseph Trompel, comme tu me l'avais demandé.
- Bonne nouvelle. Qu'est-ce que tu as découvert?
- Il a obtenu sa licence en communication sociale à l'ULB et a travaillé ensuite comme journaliste de La Dernière Heure. Puis il a travaillé quelques années pour l'APLF, la chaîne européenne de journaux de langue française. En même temps il a fait des études de criminologie. Et, ce que tu ne sais sûrement pas et qu'il m'a été difficile de découvrir, c'est que, depuis un an, il travaille à la Police Judiciaire. Son travail actuel à La Dernière Heure doit être une couverture.
- Je te remercie beaucoup de ctte information. Tu ne t'imagines pas ce qu'elle me sera utile. Je te dois cette faveur! -termina Bertrand qui, en même temps, pensait "Merde. J'en avais peur!". Mais il ne pouvait dire à son ami ce qu'il pensait faire: avertir Oblensky, pour qu'il s'occupe d'éliminer cet intrus.
- J'ai trouvé quelques données sur ce Joseph Trompel, comme tu me l'avais demandé.
- Bonne nouvelle. Qu'est-ce que tu as découvert?
- Il a obtenu sa licence en communication sociale à l'ULB et a travaillé ensuite comme journaliste de La Dernière Heure. Puis il a travaillé quelques années pour l'APLF, la chaîne européenne de journaux de langue française. En même temps il a fait des études de criminologie. Et, ce que tu ne sais sûrement pas et qu'il m'a été difficile de découvrir, c'est que, depuis un an, il travaille à la Police Judiciaire. Son travail actuel à La Dernière Heure doit être une couverture.
- Je te remercie beaucoup de ctte information. Tu ne t'imagines pas ce qu'elle me sera utile. Je te dois cette faveur! -termina Bertrand qui, en même temps, pensait "Merde. J'en avais peur!". Mais il ne pouvait dire à son ami ce qu'il pensait faire: avertir Oblensky, pour qu'il s'occupe d'éliminer cet intrus.
*
Trompel s'apprèta à traverser l'avenue. Il vit qu'un camion s'approchait à vive allure et il s'arrêta pour le laisser passer. Mais, le pensant mieux, il se ravisa et décida de continuer à avancer sur le même trottoir: il n'avait vraiment pas besoin de traverser là. Au moment où il faisait le premier pas vers sa gauche, une personne le frôla et accrocha un pied à sa jambe. Trompel tomba sur ses genoux et ses mains, cependant que l'autre homme continuait lancé vers l'avant. On entendit alors le freinage brusque du camion suivi d'un grand coup. Levant la tête, Trompel put voir le corps lancé à plusieurs mètres de distance, au milieu de l'avenue. A ce moment, une autre personne s'approchait du détective et l'aidait à se relever.
- Par Dieu, cet homme a tenté de vous pousser devant le camion! -lui dit le bon samaritain.
- Si c'est le cas, cela est très important -lui répondit Trompel-. Je suis de la police -ajouta-t'il en montrant son identification-. Restez un moment avec moi, je vous prie.
Il se dirigea alors vers la victime, s'ouvrant le passage entre les curieux qui s'approchaient et suivi de celui qui l'avait aidé. Il s'assit sur les talons face à l'accidenté et lui prit le poul. Il était mort et son sang rougissait la chaussée. Le chauffeur du camion arriva à son côté.
- C'est homme était fou -dit-il-. Il s'est lancé juste devant mon camion. Je n'ai pas pu freiner à temps: il était trop près. C'est un suicide!
- Pas du tout -répondit le "samaritain"-. C'était une tentative d'assassinat.
- Silence tous les deux, je vous prie -dit Trompel, montrant sa carte de la PJ au camionneur-. C'est moi qui tirerai les conclusions qui s'imposent. Donnez-moi vos cartes d'identité, s'il vous plait, et vos adresses.
- Mais, inspecteur, vous savez que ce n'est pas ma faute -protesta le chauffeur.
- Je vous crois, mais je dois rédiger un rapport. Allez chercher les documents du camion. Et vous, monsieur -dit-il à l'autre-, je vous remercie de votre aide et votre témoignange est de la plus haute importance, comme je l'ai déjà dit. Veuillez donc m'expliquer mieux ce que vous avez vu.
- J'étais plusieurs pas derrière vous et derrière cet homme. Je vous ai vu vous arrêter au bord du trottoir. L'homme qui était derrière vous a levé les mains et s'est lancé vers vous. Il était clair qu'il voulait vous pousser. Mais, au dernier moment, vous vous êtes déboîté vers la gauche. Il a ainsi manqué son coup, vous a fait un croche-pied et a continué sur sa lancée, allant tomber juste devant le camion. Il a payé à l'instant sa tentative de crime!
- Merci. Je crois que c'est bien comme cela que tout a dû se passer. Je le regrette, mais il faudra que vous passiez signer votre déclaration au commissariat.
Il nota alors les nom et adresse puis fit de même avec le camionneur.
- Vous aurez besoin d'un constat pour l'assurance? -demanda-t'il au chauffeur.
- Ce ne sera pas nécessaire: je n'ai pas de dégats. Ces machines sont comme des tanques.
- D'accord. Je crois qu'il ne sera pas nécessaire de vous faire témoigner au bureau. Les faits sont très clairs. Et -ajouta-t'il, en se dirigeant aux curieux- quelqu'un d'autre a vu ce qui s'est passé?
Mais personne ne répondit. Quelqu'un, cependant, avait dû appeller la police communale, car une auto-patrouille était arrivée. Deux agents s'approchèrent. Il leur montra son identification.
- J'ai déjà fait le nécessaire. Appellez les techniciens pour qu'ils prennent les photos et retirent le cadavre. Je vais voir si je peux trouver son porte-feuille sans le bouger.
Il mit la main dans les poches du pardessus qui étaient visibles et en retira un porte-feuille semblable au sien. Si semblable qu'il contenait même une copie de sa propre carte de la PJ et avec son nom! Cet homme prétendait prendre sa place après l'avoir tué? Pourquoi? Comme il ne pouvait le déplacer avant que les photos ne soient prises, il ne put vérifier s'il avait d'autres documents dans une poche intérieure. Il devrait attendre que les techniciens terminent leur travail. Mais il était déjà certain de ne rien trouver.