26/01/2010

L'Héritage 7.2.

Le dimanche suivant, Trompel décida d'aller voir le chalet de Spa. Le notaire lui avait donné l'adresse et les clés, ainsi que les indications nécessaires pour y arriver. A la Gare Centrale, il prit a huit heures vingt-inq un train pour Liège et, une fois là, il prit un bus qui parcourait le route N62 jusqu'à Malmédy et qui passait ainsi par Spa et Francorchamps. La maisonnette était entre ces deux villes et le bus le laissa assez près, mais il dût gravir à pied une longue côte. Du haut, et de la maison, on vait une vue spectaculaire d'une partie du circuit de courses de Francorchamps, où avait lieu tous les deux ans le Grand Prix automobile de Belgique. De l'extérieur, la construction avait vraiment l'espect d'un typique chalet de vacances.

En s'approchant, son attention fut atirée par une persienne qui battait sur une des façades latérales. Allant la voir de plus près, il se rendit compte qu'un carreau de la fenêtre correspondante était cassé. Il retourna à l'entrée et ouvrit la porte avec sa clé, pénétrant dans le petit living. Là, tout était sens dessus dessous, avec des livres et revues jetés par terre et les cadres décrochés. Il révisa le reste de l'immeuble. À la cuisine, juste à côté, il y avait des assiettes cassées et une tache rougeâtre et sèche sur le sol. Par expérience, il sut de suite que c'était du sang. On avait marché sur la tache et la trace de pas suivait vers la porte arrière, qui donnait sur un petit jardin. Seuls des buissons de faible hauteur le séparaient du jardin du voisin et de la rue asphaltée, par où l'assaillant vaiat pu s'en aller sans laisser d'autre trace. Mais il avait dû y avoir une bagarre dans la cuisine et quelqu'un avait été blessé.

Il rentra et visita les autres pièces: une chambre matrimoniale et une autre plus petite, les deux séparées par une petite salle de bain. Dans les deux règnait le même désordre, avec le contenu des tiroirs jetés par terre. Comme personne ne vivait là de façon permanente, il n'y avait pas de téléphone fixe. Il sortit son mobile et appela la police de Spa pour dénoncer le fait. Pendant qu'il attendait les détectives locaux, il tenta de découvrir si l'on avait volé quelque chose mais, à première vue, il ne pouvait l'assurer.

Quand les policiers arrivèrent, il expliqua pourquoi il était là et leur donna ses premières impressions, comme ex-collègue. Le plus probable était qu'on n'avait rien volé, vu que le propriétaire ne venait passer qu'un week-end de temps en temps, ayant sa demeure habituelle à Bruxelles. Mais il se dit qu'il devait faire le même jour une visite au domicile bruxellois, pour vérifier s'il y avait aussi eu là effraction après sa propre visite. Une fois que les détectives eurent pris des photos et relevé quelques empreintes, il sortit avec eux et ferma la maison. Il leur donna ses coordonnées à Bruxelles et leur demande d'envoyer une copie de leur rapport à son ami, le comissaire Servais, à la PJF de la capitale. Comme tous rentraient à Spa, ils lui offrirent de l'emmener et il partir avec eux.