Chapitre 3
12 décembre
Le mardi, après le repas de midi, Trompel s'en fut en métro à la Gare du Midi, d'où partaient les TGV. Il avait réservé une place dans les Thalis de 15h15. Moins d'une heure plus tard il débarquait à la Gare du Nord de Paris. Là, il descendit au métro et prit un train de la ligne 4 en direction de la Porte d'Orléans. A la station Strasbourg-Saint-Denis, il changea à la ligne 8, direction Balard, où il continua jusqu'à la sation Richelieu-Drouot qui est près du coin du boulevard Haussman, où était son hôtel, l'Ambassador. Il était trop tard pour aller au musée. Une fois dans sa chambre, il ouvrit son ordinateur portatif. Il n'y avait pas de nouvelles de Kaminsky. Pour passer le temps et s'imbuer de l'air local, il chercha la page web du journal L'Express et se mit à lire les titres des nouvelles nationales. A la fin, une petite note attira son attention:
"Etrange vol à l'église de Saint-Sulpice"
"Ce matin, le sacristain de l'église de Saint-Sulpice alerta la police de l'etrange disparition d'une pierre qui formait partie des anciens soubassements du temple. Seuls les archéologues savent, habituellement, que l'église a été construite sur les ruines d'un ancien temple dédié à la déesse Isis. Dans les caves, les rares privilégiés qui peuvent y pénétrer peuvent y voir des restes de colonnes, dont quelques unnes portent des symboles typiques d'Egypte dont l'origine n'a jamais pu être éclaircie. Le sacristain vit qu'une pierre avait été retirée d'une des colonnes et ne la trouva nulle part. Le doyen de la cathédrale put préciser que la pierre qui manquait portait gravée une "ankh" ou croix ansée ou encore "de saint Antoine", une croix avec une sorte d'anneau au lieu de sa partie supérieure, qui est un symbole de la vie."
Si on avait volé une ankh à Saint-Sulpice, il était peu probable que l'on ait volé autre chose au Louvre, pensa Trompel. Mais, de toutes façons, il devait s'en assurer.
13 décembre
Ainsi, le lendemain matin, après avoir pris son petit-déjeuner, il sortit de l'hôtel et se dirigea vers la rue de Richelieu qu'il suivit, pour continuer par la rue de Montpensier, arrivant ainsi en quelques minutes au musée du Louvre. Il avança vers l'entrée principale, maintenant sous la pyramide de cristal créée par l'architecte I.M.Pei et construite dans la cour principale suite à la pression de l'ex-président Mitterand, contre l'avis de beaucoup de critiques. Il descendit l'escalier de marbre jusqu'au hall souterrain, où étaient les guichets. Il repoussa l'idée d'acheter un catalogue: avec les 65.000 pièces exposées -ou même plus-, il ressemblerait à un botin téléphonique. Très cher et totalement inutile dans son cas. Il paya son entrée et observa le plan du musée, pour trouver les salles égyptiennes. Il vit ainsi que les salles 1 à 19, au rez-de-chaussée, contenaient une présentation thématique de la civilisation égyptienne, alors que les salles 20 à 30, au premier étage, offraient une approximation chronologique et évolutive. Pendant qu'il se dirigeait par là, il vit les caméras de télévision qui semblaient tout surveiller. Mais il savait parfaitement qu'il ne s'agissait que de faux, des dissuasifs sans fonction réelle. Il aurait fallu des dizaines de personnes pour surveiller les milliers d'écrans correspondants s'il fallait couvrir tout le musée. Les mesures de sécurité réelles étaient moins visibles et beaucoup plus effectives. Si quelqu'un essayait de forcer une vitrine ou de dépendre une peinture, une forte grille fermerait immédiatement la salle où elle se trouvait et alerterait les agrdes du musée en même temps que la police.
Arrivé aux salles égyptiennes, Trompel chercha celle qui correspondait à la religion. Le musée offrait un parcours spécial au sujet d'Osiris, avec une crypte qui contenait une statue du dieu alors qu'a gauche et à droite il y avait des chapelles pour Amon, Toth, Medamud et d'autres dieux. Il ne vit pas de chapelle pour Horus. Il jetta un rapide coup d'oeil dans les autres salles. Il lui serait évidemment impossible de découvrir s'il manquait un Oeil d'Horus. Il s'approcha donc d'un garde et lui demanda si on avait fait, dans les dernières semaines, un changement dans la colection exposée.
- Je me souviens d'avoir vu ici quelques bijoux, il y a quelque temps. Mais je n'ai pas pu les trouver aujourd'hui. ¿On a changé quelque chose récemment?
- Vous devez être venu il y a longtemps -répondit le garde-. Que je sache, le dernier changement date d'il y a au moins huit mois. Mais, effectivement, il ne s'agissait que d'objets mineurs. Les grandes pièces ne se changent presque jamais.
- C'est vrai, il a passé plus d'un an depuis ma dernière visite.
- EVous cherchiez quelque chose en particulier?.
- Oh, seulement des amulettes comme on mettait sur les momies.
- Alors vous pouvez monter à l'étage: là, il y a plusieurs momies. Vous y verrez peut-être ce que vous cherchez.
- Merci. Je le ferai.
Et il se dirigea vers l'escalier, pour ne pas inquiéter le garde s'il allait d'un autre côté. Il fit un passage rapide par le premier étage, descendit par un autre escalier et sortit du musée. Il n'y avait là aucun indice de quoi que ce soit d'anormal. Les mesures de sécurité étaient telles que, si quelque chose avait disparu, la presse en aurait informé en grands titulaires et le garde aurait été au courant. Il retourna à son hôtel et tenta de se mettre en contact avec Kaminsky par Internet, mais il n'était pas en ligne. Il rédigea alors un message de courrier électronique pour le mettre au courant du vol à Saint-Sulpice et demandant si cette pierre pouvait être en relation avec son cas. Il l'informa aussi qu'il pensait partir ce même jour pour Turin afin d'y poursuivre ses recherches. Il fit rapidement sa valise, paya sa facture et s'en fut à la Gare de Lyon, où il pourrait prendre le TGV pour Turin.
Arrivé aux salles égyptiennes, Trompel chercha celle qui correspondait à la religion. Le musée offrait un parcours spécial au sujet d'Osiris, avec une crypte qui contenait une statue du dieu alors qu'a gauche et à droite il y avait des chapelles pour Amon, Toth, Medamud et d'autres dieux. Il ne vit pas de chapelle pour Horus. Il jetta un rapide coup d'oeil dans les autres salles. Il lui serait évidemment impossible de découvrir s'il manquait un Oeil d'Horus. Il s'approcha donc d'un garde et lui demanda si on avait fait, dans les dernières semaines, un changement dans la colection exposée.
- Je me souviens d'avoir vu ici quelques bijoux, il y a quelque temps. Mais je n'ai pas pu les trouver aujourd'hui. ¿On a changé quelque chose récemment?
- Vous devez être venu il y a longtemps -répondit le garde-. Que je sache, le dernier changement date d'il y a au moins huit mois. Mais, effectivement, il ne s'agissait que d'objets mineurs. Les grandes pièces ne se changent presque jamais.
- C'est vrai, il a passé plus d'un an depuis ma dernière visite.
- EVous cherchiez quelque chose en particulier?.
- Oh, seulement des amulettes comme on mettait sur les momies.
- Alors vous pouvez monter à l'étage: là, il y a plusieurs momies. Vous y verrez peut-être ce que vous cherchez.
- Merci. Je le ferai.
Et il se dirigea vers l'escalier, pour ne pas inquiéter le garde s'il allait d'un autre côté. Il fit un passage rapide par le premier étage, descendit par un autre escalier et sortit du musée. Il n'y avait là aucun indice de quoi que ce soit d'anormal. Les mesures de sécurité étaient telles que, si quelque chose avait disparu, la presse en aurait informé en grands titulaires et le garde aurait été au courant. Il retourna à son hôtel et tenta de se mettre en contact avec Kaminsky par Internet, mais il n'était pas en ligne. Il rédigea alors un message de courrier électronique pour le mettre au courant du vol à Saint-Sulpice et demandant si cette pierre pouvait être en relation avec son cas. Il l'informa aussi qu'il pensait partir ce même jour pour Turin afin d'y poursuivre ses recherches. Il fit rapidement sa valise, paya sa facture et s'en fut à la Gare de Lyon, où il pourrait prendre le TGV pour Turin.