Chapitre 1 (1)
Bruxelles, vendredi 8 décembre 2012
Joseph Trompel -Jef pour les amis- regardait la télévision à son bureau de la rue du Fossé-aux-Loups à Bruxelles. Quelques jours auparavent il avait terminé l'investigation d'un cas d'adultère. Ce genre de cas de lui plaisait pas mais c'était le pain de tous les jours pour les détectives privés comme lui, et il fallait bien vivre de quelque chose. Bien qu'il vivait aussi de son travail comme reporter free lance et avait terminé il y a peu une série de reportages sur el traffic de drogues en Amérique du Sud pour le journal Le Soir. Il ne lui restait rien à faire sinon attendre le cas suivant ou un nouveau thème de reportage.
Le cas attendu se présenta ce vendredi quand un inconnu entra dans son bureau.
- Bonjour monsieur Trompel. Je suis le professeur Kaminsky, archéologue de l'université Carolinum de Prague. Je viens d'assister à un congrès d'égiptologie qui a eu lieu ici même, à Bruxelles, et il a surgit quelque chose qui m'intrigue et au sujet de laquelle je voudrais vous demander votre aide.
- Et pourquoi moi? Je ne sais rien d'archéologie et encore moins d'égiptologie!
- Oh, vous ne devez pas vous souvenir de moi. Mais moi je vous connais. Nous avons logé au même hotel à La Paz il y a un an. J'étudiais les ruines de Tiahuanaco et vous vous êtes rendu fameux là-bas par votre enquête sur les drogues.
- Oui, je me souviens de ce reportage. J'en ai terminé la publication ici il y a peu. Elle a eu trop de publicité là-bas. Mais je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de connaître les autres passagers de l'hotel. Pourquoi avez-vous pensé à moi?
- Étant à Bruxelles, je me suis souvenu de vous et j'ai trouvé votre adresse dans le botin téléphonique. Le fait est que je ne connais pas d'autre détective privé et il m'a paru important de commencer au plus tôt les recherches dont j'ai besoin.
- De quoi s'agit-il?
- Et bien, lors d'un arrêt-café du congrès je me suis mis à parler avec des collègues des États-Unis. L'un d'eux, qui appartient à l'université de Notre-Dame, à New York, commenta que le Metropolitan Museum avait rénové la semaine antérieure le contenu d'une vitrine avec des bijoux de l'Ancienne Égypte. Un autre, qui vit à Boston, dit alors que la même chose était arrivée à la même date au Musée des Beaux Arts de sa ville. La coïncidence lui parut maintenant bizarre. Moi, j'ai des motifs pour suspecter, que je pourrai vous expliquer dans un moment. J'ai su, toujours au congrès, que le Musée d'Art et d'Histoire du parc du Cinquantenaire possède une salle égiptienne. Je ne la connais pas et j'aimerais que vous m'accompagniez pour la visiter. Peut-être pourrais-je vérifier là ce qui m'inquiète et, dans ce cas,vos services pourraient être de la plus grande importance. Si ce n'est pas le cas, je vous payerai les heures occupées aujourd'hui et nous oublierons tous deux cette affaire. Vous êtes d'accord?
- D'accord. Allons au musée. Il y a une ligne de métro qui nous mènera tout près en quelques minutes. Et la station est tout près d'ici.
Ils sortirent du bureau de Trompel, traversèrent le Centre Monnaie et descendirent à la station de métro Brouckère. Ils ne purent parler dans le métro à cause du bruit. Après un trajet d'une dizaine de minutes, il descendirent du train à la station de Merode, qui est à la sortie du parc du Cinquantenaire. Quelques minutes plus tard, ils entraient au musée. Le Musée d'Art et d'Histoire, au coeur du parc, offre à ses visiteurs une vision riche et variée de l'histoire. Les collections de l'Antiquité y évoquent les grandes civilisations de l'Égypte, la Mésopotamie, la Grèce et Rome.
Kaminsky acheta les tickets d'entrée ainsi que le catalogue. Ils se dirigèrent ensuite à la salle égyptienne. L'archéologue chercha une vitrine avec d'anciens bijoux et la compara avec les données du catalogue.
- Voilà ce que je soupçonnait! -dit-il.- Il manque une pièce. Voyez: le catalogue signale que la vitrine contient entr'autres un «oeil d'Horus», mais on ne le voit nulle part. Tâchons de savoir ce qui lui est arrivé.
Il retournèrent à l'entrée et Kaminsky demanda à la réceptionniste si elle savait pourquoi l'oeil d'Horus n'était pas dans la vitrine, lui montrant le catalogue et lui disant qu'ils n'avaient pu le voir.
- C'est étrange -dit-elle.- Cet objet devrait être à sa place. Je vais demander au conservateur.
Elle appela alors au téléphone interne, répétant l'information de Kaminsky. Ensuite elle se dirigea de nouveau au professeur:
- Le conservateur est aussi surpris. Il a aller voir la vitrine et vous prie de le rejoindre là-bas.
- Merci. Nous y allons.
Et ils retournèrent à la salle égyptienne. Le conservateur arrive auprès d'eux.
- Je suis Jules Devraux, le conservateur du musée. Vous ètes ceux qui ont découvert que l'oeil d'Horus manque?
- C'est bien ainsi. Je suis le professeur Kaminsky, de l'université Carolinum de Prague. Et mon compagno est monsieur Trompel, journaliste. Nous venons de visiter la salle et, en comparant le catalogue avec le contenu de la vitrine je me suis rendu compte que cette pièce n'est pas à la vue.
- Vous avez raison, mais je ne l'ai pas fait retirer. Il me semble évident que quelqu'un a ouvert la vitrine, l'enleva et réaccomoda les autres objets pour qu'on ne voie pas le vide laissé. Mais les alarmes n'ont pas fonctionné, ce qui implique que c'est un de mes collaborateurs qui a dû le faire, ou bien un voleur professionnel très spécialisé. Mais, s'il s'agit d'un voleur, pourquoi n'aurait-il pris que cela? Les autres pièces valent autant ou même plus! De toutes façons, je vais devoir avertir la police et la compagnie d'assurances. Je vous remercie de nous avoir averti.
- Avez-vous une idée au sujet du moment où cela a pu se passer? -demanda Kaminsky.
- C'est difficile à dire. Nous ne faisons pas l'inventaire tous les jours. Le dernier a eu lieu à la fin du mois passé et il ne manquait rien.
- Et donc, le vol a dû avoir lieu cette dernière semaine.
- Sans aucun doute.
- Merci, monsieur Devraux. Nous regrettons ce qui s'est passé. Nous vous laissons pour que vous puissiez prendre inmédiatement les mesures qui s'imposent. Au revoir.
- Encore merci à vous. Et au revoir.
Bruxelles, vendredi 8 décembre 2012
Joseph Trompel -Jef pour les amis- regardait la télévision à son bureau de la rue du Fossé-aux-Loups à Bruxelles. Quelques jours auparavent il avait terminé l'investigation d'un cas d'adultère. Ce genre de cas de lui plaisait pas mais c'était le pain de tous les jours pour les détectives privés comme lui, et il fallait bien vivre de quelque chose. Bien qu'il vivait aussi de son travail comme reporter free lance et avait terminé il y a peu une série de reportages sur el traffic de drogues en Amérique du Sud pour le journal Le Soir. Il ne lui restait rien à faire sinon attendre le cas suivant ou un nouveau thème de reportage.
Le cas attendu se présenta ce vendredi quand un inconnu entra dans son bureau.
- Bonjour monsieur Trompel. Je suis le professeur Kaminsky, archéologue de l'université Carolinum de Prague. Je viens d'assister à un congrès d'égiptologie qui a eu lieu ici même, à Bruxelles, et il a surgit quelque chose qui m'intrigue et au sujet de laquelle je voudrais vous demander votre aide.
- Et pourquoi moi? Je ne sais rien d'archéologie et encore moins d'égiptologie!
- Oh, vous ne devez pas vous souvenir de moi. Mais moi je vous connais. Nous avons logé au même hotel à La Paz il y a un an. J'étudiais les ruines de Tiahuanaco et vous vous êtes rendu fameux là-bas par votre enquête sur les drogues.
- Oui, je me souviens de ce reportage. J'en ai terminé la publication ici il y a peu. Elle a eu trop de publicité là-bas. Mais je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de connaître les autres passagers de l'hotel. Pourquoi avez-vous pensé à moi?
- Étant à Bruxelles, je me suis souvenu de vous et j'ai trouvé votre adresse dans le botin téléphonique. Le fait est que je ne connais pas d'autre détective privé et il m'a paru important de commencer au plus tôt les recherches dont j'ai besoin.
- De quoi s'agit-il?
- Et bien, lors d'un arrêt-café du congrès je me suis mis à parler avec des collègues des États-Unis. L'un d'eux, qui appartient à l'université de Notre-Dame, à New York, commenta que le Metropolitan Museum avait rénové la semaine antérieure le contenu d'une vitrine avec des bijoux de l'Ancienne Égypte. Un autre, qui vit à Boston, dit alors que la même chose était arrivée à la même date au Musée des Beaux Arts de sa ville. La coïncidence lui parut maintenant bizarre. Moi, j'ai des motifs pour suspecter, que je pourrai vous expliquer dans un moment. J'ai su, toujours au congrès, que le Musée d'Art et d'Histoire du parc du Cinquantenaire possède une salle égiptienne. Je ne la connais pas et j'aimerais que vous m'accompagniez pour la visiter. Peut-être pourrais-je vérifier là ce qui m'inquiète et, dans ce cas,vos services pourraient être de la plus grande importance. Si ce n'est pas le cas, je vous payerai les heures occupées aujourd'hui et nous oublierons tous deux cette affaire. Vous êtes d'accord?
- D'accord. Allons au musée. Il y a une ligne de métro qui nous mènera tout près en quelques minutes. Et la station est tout près d'ici.
Ils sortirent du bureau de Trompel, traversèrent le Centre Monnaie et descendirent à la station de métro Brouckère. Ils ne purent parler dans le métro à cause du bruit. Après un trajet d'une dizaine de minutes, il descendirent du train à la station de Merode, qui est à la sortie du parc du Cinquantenaire. Quelques minutes plus tard, ils entraient au musée. Le Musée d'Art et d'Histoire, au coeur du parc, offre à ses visiteurs une vision riche et variée de l'histoire. Les collections de l'Antiquité y évoquent les grandes civilisations de l'Égypte, la Mésopotamie, la Grèce et Rome.
Kaminsky acheta les tickets d'entrée ainsi que le catalogue. Ils se dirigèrent ensuite à la salle égyptienne. L'archéologue chercha une vitrine avec d'anciens bijoux et la compara avec les données du catalogue.
- Voilà ce que je soupçonnait! -dit-il.- Il manque une pièce. Voyez: le catalogue signale que la vitrine contient entr'autres un «oeil d'Horus», mais on ne le voit nulle part. Tâchons de savoir ce qui lui est arrivé.
Il retournèrent à l'entrée et Kaminsky demanda à la réceptionniste si elle savait pourquoi l'oeil d'Horus n'était pas dans la vitrine, lui montrant le catalogue et lui disant qu'ils n'avaient pu le voir.
- C'est étrange -dit-elle.- Cet objet devrait être à sa place. Je vais demander au conservateur.
Elle appela alors au téléphone interne, répétant l'information de Kaminsky. Ensuite elle se dirigea de nouveau au professeur:
- Le conservateur est aussi surpris. Il a aller voir la vitrine et vous prie de le rejoindre là-bas.
- Merci. Nous y allons.
Et ils retournèrent à la salle égyptienne. Le conservateur arrive auprès d'eux.
- Je suis Jules Devraux, le conservateur du musée. Vous ètes ceux qui ont découvert que l'oeil d'Horus manque?
- C'est bien ainsi. Je suis le professeur Kaminsky, de l'université Carolinum de Prague. Et mon compagno est monsieur Trompel, journaliste. Nous venons de visiter la salle et, en comparant le catalogue avec le contenu de la vitrine je me suis rendu compte que cette pièce n'est pas à la vue.
- Vous avez raison, mais je ne l'ai pas fait retirer. Il me semble évident que quelqu'un a ouvert la vitrine, l'enleva et réaccomoda les autres objets pour qu'on ne voie pas le vide laissé. Mais les alarmes n'ont pas fonctionné, ce qui implique que c'est un de mes collaborateurs qui a dû le faire, ou bien un voleur professionnel très spécialisé. Mais, s'il s'agit d'un voleur, pourquoi n'aurait-il pris que cela? Les autres pièces valent autant ou même plus! De toutes façons, je vais devoir avertir la police et la compagnie d'assurances. Je vous remercie de nous avoir averti.
- Avez-vous une idée au sujet du moment où cela a pu se passer? -demanda Kaminsky.
- C'est difficile à dire. Nous ne faisons pas l'inventaire tous les jours. Le dernier a eu lieu à la fin du mois passé et il ne manquait rien.
- Et donc, le vol a dû avoir lieu cette dernière semaine.
- Sans aucun doute.
- Merci, monsieur Devraux. Nous regrettons ce qui s'est passé. Nous vous laissons pour que vous puissiez prendre inmédiatement les mesures qui s'imposent. Au revoir.
- Encore merci à vous. Et au revoir.
(à suivre)