11 décembre
Le lundi, Trompel se rendit à son bureau à l'heure habituelle. En sortant de la station de métro de Brouckhère, il acheta comme toujours son journal et, une fois arrivé, il se mit à repasser rapidement les titres. Dans la section nationale, l'un d'eux attira son attention et il se mit à lire le texte:
- "Egyptologue américain se noye aux étangs Mellaerts"
"Samedi matin, un voisin qui promenait son chien au parc de Woluwé découvrit un cadavre flottant dans l'un des étangs. Il avertit aussitôt la police qui retira le corps peu après. Comme a pu savoir la rédaction, il s'agit du citoyen nord-américain Dick Robertson, professeur de l'Université de Californie à Los Angeles, qui avait assisté au Congrès d'Egyptologie qui vient d'avoir lieu au Palais des Congrès et s'est terminé jeudi passé. Robertson avait abandonné son hôtel vendredi midi et devait prendre un vol d'American Airlines à 18.30h. La police suspecte qu'il aurait été séquestré puis assassiné. Un suicide aux étangs Mellaerts est très improbable vu qu'ils n'ont pas plus d'un mètre d'eau."
Un égyptologue assassiné! Cela aurait-il une relation avec son cas? Est-ce une coïncidence qu'il vienne justement de Los Angeles, si près de San José, où il y a un autre musée d'égyptologie? Il serait bon d'avertir Kaminsky. De toutes façons, il fallait aussi le mettre au courant du voyage des quatre égyptologues qui s'étaient dirigés à Prague. Il ne l'avait pas fait le samedi et s'en repentait maintenant. Il alluma donc son ordinateur et ouvrit son courrier. Il y avait un message de Kaminsky:
- Je viens d'ordonner le transfert bancaire convenu. Il devrait vous arriver dans les prochaines heures. J'ai révisé hier les catalogues des musées de New York et Boston, et l'Oeil d'Horus est effectivement une des pièces qu'ils ont en commun. Je crois que cela confirme mes soupçons, au moins sur ce point. J'attend maintenant une réponse de mon ami anglais. Je profite de ce message pour vous adjoindre un résumé du mythe d'Horus -il y a un texte plus long, mais les détails qu'il ajoute n'apportent rien de spécial- et du rite extraordinaire du festival d'Osiris au temple d'Abydos. Celui-çi vous aidera à imaginer ce qui pourrait se passer: suite aux conditions astronomiques de cette année, la fête est très spéciale et j'ai bien peur quon tuera et écartèlera réellement quelqu'un qui jouera le rôle d'Osiris duant le rituel.
Avez-vous su quelque chose de la destination de mes collègues du congrès?
Trompel déchargea et archiva les documents adjoints. Il les lirait plus tard. Il prépara maintenant sa réponse avec les informations sur les voyageurs et copia l'article de presse sur la mort de Robertson. Tout serait plus rapide et il aurait une réponse immédiate si Kaimsnky était connecté en ce moment. Pour le vérifier, il ouvrit donc son Messenger et introduisit l'adresse du professeur. Il était en ligne et accepta à l'instant la communication.
- Je viens de lire votre mail -écrivit Trompel-. Merci pour le transfert et la documentation. J'ai des nouvelles pour vous. D'abord au sujet des voyageurs: à l'aéroport on en a détecté quatre qui allaient dans la même direction: Wilhelm Van der Berg, de Rotterdam, John Connor, de Dublin, Piet Vermeer, de la ville du Cap et Muhamad Al Zahari, du Caire. Les autres allaient vers des endroits différents mais n'étaient que huit. Il semble que beaucoup s'en furent par d'autres moyens de transport. Ce qui me semble étrange c'est la destination de ces quatre: Prague. Comme s'ils allaient vous rejoindre! Pourrez-vous suivre leur piste? Une autre chose est l'assassinat d'un de vos collègues américain ici, dans la nuit de vendredi ou samedi matin. Je vous transcris la note de presse.
Et il colla dans le message la copie de la note qu'il avait préparée. La réponse de Kaminsky fut immédiate:
- Ces deux nouvelles sont perturbantes. Il est fort possible que Robertson aie fait des recherches semblables aux miennes et qu'il aie été découvert. Je le croirai encore davantage si l'on me confirme qu'un Oeil d'Horus a disparu du musée de San José. Cela signifie aussi que je dois agir avec prudence, surtout pour essayer de retrouver ceux qui sont venus ici. Al Zahari est le sous-directeur du musée du Caire. Je ne doute pas qu'il soit l'un des prêtres d'Osiris. J'ai aussi une idée de la raison pour laquelle ils sont venus ici, mais je tiens à savoir s'ils sont seulement de passage et, dans ce cas, confirmer où ils vont. Avez-vous déjà planifié votre voyage?
- Je pars demain pour Paris. Je serai mercredi au Louvre. Je vous dirai ce que je trouverai. A mercredi ou jeudi!
- Au revoir.
Trompel appela son ami Jean Servais, commissaire de la Police Judiciaire, et le questionna sur le cas de Robertson. Servais lui confirma ce que disait le journal et ajouta que le mort portait tous ses documents et son billet d'avion. On n'avait pas trouvé ses bagages et il n'y avait pas d'empreintes ni de pistes de ses agresseurs. La seule chose sûre était qu'il s'agissait bien d'un assassinat: le défunt avait une lésion à la base du crâne qui était la cause de la mort. L'haure de celle-çi avait été calculée vers onze heures du vendredi soir. Servais demanda à son ami pourquoi il s'intéressait à ce cas et trompel lui raconta brièvement la visite de Kaminsky et ses soupçons.
- Cela devrait orienter nos recherches vers les assistants au Congrès d'Egyptologie -en conclut Servais-. Je prendrai cela en compte, mais je ne sais pas si cela nous aidera à tirer l'affaire au clair. Maintenant, tous sont partis et nous ne pouvons les interroger. Mais je mettrai quelques hommes à chercher qui étaient encore ici vendredi soir et où ils sont partis. Peut-être pourrons nous demander à Interpol de les trouver et de leur demander leurs coartades.
- Je doute que cela aide -répondit Trompel-. Si Kaminsky a raison, les responsables seraient les quatre qui sont partis à Prague, mais ils seraient des auteurs intellectuels vu qu'ils sont partis avant l'heure du crime. Ils peuvemnt s'être réunis avec Robertson, mais ils auraient engagé quelqu'un d'autre pour s'en défaire.
- C'est probable. Nous essayons déjà d'obtenir des pistes dans le bas monde local et il est possible que ce soit le plus utile. Je t'informerai si nous découvrons quelque chose.
- Dans ce cas, avertis-moi par courrier électronique, car je pars demain pour Paris et j'irai ensuite en Italie. Kaminsky m'a chargé de chercher d'autres pistes là-bas.
- D'accord. Bon voyage!
- Adieu!
Trompel se mit alors à lire les documents reçus de Kaminsky.
- Je viens d'ordonner le transfert bancaire convenu. Il devrait vous arriver dans les prochaines heures. J'ai révisé hier les catalogues des musées de New York et Boston, et l'Oeil d'Horus est effectivement une des pièces qu'ils ont en commun. Je crois que cela confirme mes soupçons, au moins sur ce point. J'attend maintenant une réponse de mon ami anglais. Je profite de ce message pour vous adjoindre un résumé du mythe d'Horus -il y a un texte plus long, mais les détails qu'il ajoute n'apportent rien de spécial- et du rite extraordinaire du festival d'Osiris au temple d'Abydos. Celui-çi vous aidera à imaginer ce qui pourrait se passer: suite aux conditions astronomiques de cette année, la fête est très spéciale et j'ai bien peur quon tuera et écartèlera réellement quelqu'un qui jouera le rôle d'Osiris duant le rituel.
Avez-vous su quelque chose de la destination de mes collègues du congrès?
Trompel déchargea et archiva les documents adjoints. Il les lirait plus tard. Il prépara maintenant sa réponse avec les informations sur les voyageurs et copia l'article de presse sur la mort de Robertson. Tout serait plus rapide et il aurait une réponse immédiate si Kaimsnky était connecté en ce moment. Pour le vérifier, il ouvrit donc son Messenger et introduisit l'adresse du professeur. Il était en ligne et accepta à l'instant la communication.
- Je viens de lire votre mail -écrivit Trompel-. Merci pour le transfert et la documentation. J'ai des nouvelles pour vous. D'abord au sujet des voyageurs: à l'aéroport on en a détecté quatre qui allaient dans la même direction: Wilhelm Van der Berg, de Rotterdam, John Connor, de Dublin, Piet Vermeer, de la ville du Cap et Muhamad Al Zahari, du Caire. Les autres allaient vers des endroits différents mais n'étaient que huit. Il semble que beaucoup s'en furent par d'autres moyens de transport. Ce qui me semble étrange c'est la destination de ces quatre: Prague. Comme s'ils allaient vous rejoindre! Pourrez-vous suivre leur piste? Une autre chose est l'assassinat d'un de vos collègues américain ici, dans la nuit de vendredi ou samedi matin. Je vous transcris la note de presse.
Et il colla dans le message la copie de la note qu'il avait préparée. La réponse de Kaminsky fut immédiate:
- Ces deux nouvelles sont perturbantes. Il est fort possible que Robertson aie fait des recherches semblables aux miennes et qu'il aie été découvert. Je le croirai encore davantage si l'on me confirme qu'un Oeil d'Horus a disparu du musée de San José. Cela signifie aussi que je dois agir avec prudence, surtout pour essayer de retrouver ceux qui sont venus ici. Al Zahari est le sous-directeur du musée du Caire. Je ne doute pas qu'il soit l'un des prêtres d'Osiris. J'ai aussi une idée de la raison pour laquelle ils sont venus ici, mais je tiens à savoir s'ils sont seulement de passage et, dans ce cas, confirmer où ils vont. Avez-vous déjà planifié votre voyage?
- Je pars demain pour Paris. Je serai mercredi au Louvre. Je vous dirai ce que je trouverai. A mercredi ou jeudi!
- Au revoir.
Trompel appela son ami Jean Servais, commissaire de la Police Judiciaire, et le questionna sur le cas de Robertson. Servais lui confirma ce que disait le journal et ajouta que le mort portait tous ses documents et son billet d'avion. On n'avait pas trouvé ses bagages et il n'y avait pas d'empreintes ni de pistes de ses agresseurs. La seule chose sûre était qu'il s'agissait bien d'un assassinat: le défunt avait une lésion à la base du crâne qui était la cause de la mort. L'haure de celle-çi avait été calculée vers onze heures du vendredi soir. Servais demanda à son ami pourquoi il s'intéressait à ce cas et trompel lui raconta brièvement la visite de Kaminsky et ses soupçons.
- Cela devrait orienter nos recherches vers les assistants au Congrès d'Egyptologie -en conclut Servais-. Je prendrai cela en compte, mais je ne sais pas si cela nous aidera à tirer l'affaire au clair. Maintenant, tous sont partis et nous ne pouvons les interroger. Mais je mettrai quelques hommes à chercher qui étaient encore ici vendredi soir et où ils sont partis. Peut-être pourrons nous demander à Interpol de les trouver et de leur demander leurs coartades.
- Je doute que cela aide -répondit Trompel-. Si Kaminsky a raison, les responsables seraient les quatre qui sont partis à Prague, mais ils seraient des auteurs intellectuels vu qu'ils sont partis avant l'heure du crime. Ils peuvemnt s'être réunis avec Robertson, mais ils auraient engagé quelqu'un d'autre pour s'en défaire.
- C'est probable. Nous essayons déjà d'obtenir des pistes dans le bas monde local et il est possible que ce soit le plus utile. Je t'informerai si nous découvrons quelque chose.
- Dans ce cas, avertis-moi par courrier électronique, car je pars demain pour Paris et j'irai ensuite en Italie. Kaminsky m'a chargé de chercher d'autres pistes là-bas.
- D'accord. Bon voyage!
- Adieu!
Trompel se mit alors à lire les documents reçus de Kaminsky.