Après sa conversation, Trompel rejoignit la famille. Tous parlaient et mangeaient les sandwiches mis à leur disposition, mais l'ambiance l'ennuya et il décida de s'échapper. Seul Servais, qui était resté, s'en rendit compte et sortit derrière lui, convaincu qu'il ne convenait pas de le laisser seul. Il le rejoignit près de la sortie du cimetière.
- Tu ne vas pas attendre les cendres?
- Je ne pourrais pas. Je ne peux pas croire qu'elle soit partie.
- Où veux-tu aller?
- Chez moi. Je veux être avec elle. Respirer son parfum, toucher ses vêtements.
- Je t'y conduis -ajouta le comissaire, qui craignait que son ami ne fasse une bêtise.
Il prit donc la route de l'appartement du détective. Durant le trajet, Servais téléphona au frère aîné de Paula pour lui dire de ne pas s'inquiéter et qu'il conduisait son ami chez lui. Contrairement a ce qu'il avait annoncé, Trompel ne voulut pas entrer dans sa chambre à coucher. Il s'assit en silence dans le petit living. Servais ne savait pas si le mieux serait de le laisser seul ou de l'accompagner un moment. Finalement, il s'assit aussi dans un des petits fauteuils et respecta son silence. Après un bon bout de temps, il dit à son ami:
- Tu devrais manger quelque chose. L'heure du dîner est passée depuis longtemps.
- Je n'ai pas faim.
- Bois au moins un verre d'eau.
Il alla le chercher y le mit sur la table, devant lui.
- J'ai toujours pensé que nous vieillirions ensemble, après avoir eu des enfants et puis des petits-enfants. Que vais-je faire maintenant? Je ne peux pas penser à la vie sans elle!
- Tu surmonteras cela jour après jour. Il faudra du temps, mais son souvenir te donnera de la force. Et tu peux compter sur moi. Tu dois avoir des clients qui attendent le résultat de ton travail: c'est bon pour te changer les idées. Tu dois penser à autre chose!
- Je veux atraper le maudit qui a fait ça! Je veux revenir a la PJ et me charger de l'enquête.
- Tu ne peux pas faire cela: tu connais le règlement. Laisse nous ce travail, il a première priorité pour moi.
- Mais j'ai suivi de près le cas des Six, et cela fait partie du cas!
- Mais tu l'as fait de façon privée et le cas n'est pas de ton ressort. Tu ne sais que ce que nous avons permis qui soit publié ou les quelques détails que les journalistes ont connu avant nous. Je regrette, tu ne peux pas revenir. Le règlement est sage: tu es impliqué émotionnellement et cela n'est pas sain dans une enquête. Je ne veux pas te voir à la brigade. Demander officiellement ton retour serait absolument inutile dans les circonstances actuelles.
- M...! Je continuerai pour mon compte. Je ne peux pas laisser les choses ainsi.
- Prends garde! Mieux vaut éviter cela. Si tu interfères, je devrai t'arrêter -conclua Servais, bien qu'il savait qu'il lui en coûterait beaucoup de prendre une telle mesure. Et, connaissant les habiletés de l'ex-policier, il pensa qu'un peu d'aide de sa part ne serait pas mal venue. Ces jours-çi, ils étaient fort chargés de travail à la PJ.
- Je vais devoir laisser cet appartement. Tout me rappelle sa présence ici. Si je reste, je deviendrai fou.
- Cherche un autre endroit pour un temps mais, lorsque tu te sentiras mieux, tu aimeras peut-être revenir et jouir de ces souvenirs. Ne te presses pas de prendre des décisions irremédiables!
- Tu as peut-être raison. Je m'en irai pour quelques jours.
Et il pensait, en réalité déjà, à l'appartement que lui avait offert l'homme qui l'avait abordé au cimetière et à ce qu'il pourrait découvrir là. Il but alors le verre d'eau, ferma les yeux et sembla se relaxer. Servais, le voyant plus tranquille, pensa que le moment était venu de le laisser et lui dit au revoir.
- Tu ne vas pas attendre les cendres?
- Je ne pourrais pas. Je ne peux pas croire qu'elle soit partie.
- Où veux-tu aller?
- Chez moi. Je veux être avec elle. Respirer son parfum, toucher ses vêtements.
- Je t'y conduis -ajouta le comissaire, qui craignait que son ami ne fasse une bêtise.
Il prit donc la route de l'appartement du détective. Durant le trajet, Servais téléphona au frère aîné de Paula pour lui dire de ne pas s'inquiéter et qu'il conduisait son ami chez lui. Contrairement a ce qu'il avait annoncé, Trompel ne voulut pas entrer dans sa chambre à coucher. Il s'assit en silence dans le petit living. Servais ne savait pas si le mieux serait de le laisser seul ou de l'accompagner un moment. Finalement, il s'assit aussi dans un des petits fauteuils et respecta son silence. Après un bon bout de temps, il dit à son ami:
- Tu devrais manger quelque chose. L'heure du dîner est passée depuis longtemps.
- Je n'ai pas faim.
- Bois au moins un verre d'eau.
Il alla le chercher y le mit sur la table, devant lui.
- J'ai toujours pensé que nous vieillirions ensemble, après avoir eu des enfants et puis des petits-enfants. Que vais-je faire maintenant? Je ne peux pas penser à la vie sans elle!
- Tu surmonteras cela jour après jour. Il faudra du temps, mais son souvenir te donnera de la force. Et tu peux compter sur moi. Tu dois avoir des clients qui attendent le résultat de ton travail: c'est bon pour te changer les idées. Tu dois penser à autre chose!
- Je veux atraper le maudit qui a fait ça! Je veux revenir a la PJ et me charger de l'enquête.
- Tu ne peux pas faire cela: tu connais le règlement. Laisse nous ce travail, il a première priorité pour moi.
- Mais j'ai suivi de près le cas des Six, et cela fait partie du cas!
- Mais tu l'as fait de façon privée et le cas n'est pas de ton ressort. Tu ne sais que ce que nous avons permis qui soit publié ou les quelques détails que les journalistes ont connu avant nous. Je regrette, tu ne peux pas revenir. Le règlement est sage: tu es impliqué émotionnellement et cela n'est pas sain dans une enquête. Je ne veux pas te voir à la brigade. Demander officiellement ton retour serait absolument inutile dans les circonstances actuelles.
- M...! Je continuerai pour mon compte. Je ne peux pas laisser les choses ainsi.
- Prends garde! Mieux vaut éviter cela. Si tu interfères, je devrai t'arrêter -conclua Servais, bien qu'il savait qu'il lui en coûterait beaucoup de prendre une telle mesure. Et, connaissant les habiletés de l'ex-policier, il pensa qu'un peu d'aide de sa part ne serait pas mal venue. Ces jours-çi, ils étaient fort chargés de travail à la PJ.
- Je vais devoir laisser cet appartement. Tout me rappelle sa présence ici. Si je reste, je deviendrai fou.
- Cherche un autre endroit pour un temps mais, lorsque tu te sentiras mieux, tu aimeras peut-être revenir et jouir de ces souvenirs. Ne te presses pas de prendre des décisions irremédiables!
- Tu as peut-être raison. Je m'en irai pour quelques jours.
Et il pensait, en réalité déjà, à l'appartement que lui avait offert l'homme qui l'avait abordé au cimetière et à ce qu'il pourrait découvrir là. Il but alors le verre d'eau, ferma les yeux et sembla se relaxer. Servais, le voyant plus tranquille, pensa que le moment était venu de le laisser et lui dit au revoir.