21/07/2010

La conspiration 4.8.

Le lendemain, Bertrand se réunit avec Fiodor Oblensky, son contact russe, au bar "La Mort Subite", à peu de distance de la Grand Place de Bruxelles. Le nom du bar les amusait et s'appliquait parfaitement à ce qu'ils y préparaient. Bertrand résuma rapidement au russe le contenu de la réunion du Noyau.
- J'avertirai notre hacker -dit ce dernier-. Vous achèterez des appareils "Magnetrol"?
- En effet. Ce sont ceux qui sont installés ici et Ibn Sahlad achètera les mêmes.
- D'accord. Je lui dirai de t'appeler pour combiner le voyage lorsque ce sera opportun. Maintenant, selon ce que tu m'as dit, il y a autre chose qui m'inquiète. Qu'en est-il de notre plan de déstabilisation violente? Nous avons eu du succès avec les permiers ambassadeurs, nous avons raté avec le roi parce que notre franctireur n'a pu le voir, et ton homme n'a réussi qu'à moitié avec le cardinal. Mais tes amis semblent vouloir se limiter maintenant à des actions de propagande. J'ai déjà deux hommes parcourrant le pays et étudiant les cibles. Je dois les arrêter?
- Au contraire. Il nous faut préparer quelque chose de beaucoup plus éclatant. Ne t'en fais pas pour mes amis. Tu sais que tout le plan du PNI n'est qu'une façade. Pas seulement pour l'opinion publique: aussi pour le parti lui-même et pour ces idiots. Ibn Sahlad est avec nous parce qu'il rêve d'établir la sharia en Belgique et nous pourrons compter sur lui jusqu'à la fin. Mais nous devrons nous défaire de Daems et de Walckiers quand le moment viendra. Durand et Verstappen pourront peut-être nous servir encore plus tard: il faudra l'évaluer.
- Bien. J'en suis ravi car, en cas contraire, je t'assure que j'abandonnerais le projet et vous pourriez le payer cher.
- Je le sais bien. Notre contrat est sans retour en arrière. Tu l'as dit dès le début et je l'ai accepté. Les ajustements sont chose de calendrier et d'opportunité tactique. Pas relatifs aux objectifs. Ainsi, parlons donc de la prochaine grande action.
- A quoi as-tu pensé?
- Un coup d'éclat. Dans le Palais de Justice lui-même. Je ne sais pas si une explosion ou quelque chose comme cela. Tu n'aurais pas une idée?
- Y mettre des explosifs, avec la surveillance qu'il y a, serait fort compliqué. Pourquoi pas quelque chose de plus subtil, comme du gas?
- Tu penses laisser échapper du gas et le faire exploser?
- Non, je pense à un gas corrosif et mortel, facile à obtenir et que l'on pourrait dissimuler, par exemple dans des canettes de boissons. Il doit y avoir des machines distributrices ou, sinon, les gens qui y travaillent et les visiteurs peuvent les apporter. Nous pourrions en mettre partout et personne ne se rendrait compte...
- Cette idée me plait. Et si tu le dis, cela doit être factible.
- Je n'aurais aucun problème. Le laboratoire le plus simple peut le faire s'il a les petites bonbonnes adéquates à dissimuler dans les boîtes normales et les détonateurs pour les ouvrir. Et je sais où les trouver.
- Alors, en avant!
- Ce sera cher...
- Ibn Sahlad payera avec plaisir, quel que soit le prix. Il adorera d'attaquer notre justice!
- Alors nous sommes d'accord. Le pouvoir ou rien d'autre!
- Le pouvoir ou rien d'autre! Santé!
- Santé!