Le commissaire Servais fut finalement informé que le motard qui avait été blessé quand il tentait de tuer l'aide de camp du roi était en condition d'être interrogé sévèrement. Il se rendit donc à l'hôpital, se faisant accompagner de Trompel déjà totalement remis... et déguisé. Ils informèrent tout de suite le délinquant qu'il était inculpé de tentative d'assassinat et de conspiration subversive. Et qu'ils connaissaient sa véritable identité ainsi que ses activités antérieures à la RDA. Après avoir purgé sa longue peine en Belgique, s'il était encore vivant, il serait extradé et devrait répondre en Allemagne pour les crimes commis comme agent de la STASI. L'homme voulut nier son identité, mais Servais lui montra les preuves envoyées par la police allemande. Il lui offrit alors de retirer l'accusation de conspiration s'il dénonçait qui l'avait engagé et donnait des preuves qui permettraient d'accuser l'auteur intellectuel.
- Vous n'auriez pas été envoyé par Oblensky, par hasard? C'est un homme très intéressant pour nous, qui a eu des contacts avec la STASI. Vous devriez l'avoir connu là-bas! Ou non?
Le bandit tâcha de cacher sa surprise, mais Servais était un observateur consommé et vit qu'il avait donné dans le mille. Mais, même ainsi, l'assassin refusa de parler. Trompel sortit alors un pot de café soluble de sa poche et demanda à une infirmière d'apporter de l'eau bouillante pour en préparer. Le blessé commença à monter de la nervosité.
- Nous allons prendre un peu de café. Vous d'abord. Cela vous fera du bien. Je suppose que vous aimerez cette marque -lui dit Trompel, montrant l'étiquette identique à celle trouvée dans le bureau de Walckiers. Quand il l'ouvrait et allait en retirer une cuillerée, l'assassin sursauta:
- Ne le faites pas! Je ne veux pas de café!
- Qu'est-ce qui se passe? Vous n'aimez pas cette marque?
- Vous voulez me tuer? Je préfère la prison! Mais vous devez arrêter Oblensky, sinon il me fera tuer. Il pourrait déjà l'avoir fait. Il a beaucoup de ressources. Comme ce café asphyxiant.
- Du café asphyxiant? Qu'est-ce que c'est que cette histoire?
- Vous le savez très bien. Vous l'avez apporté à propos. Oblensky l'a employé plus d'une fois. Il en avait à la maison de la rue de la Prospérité. Je l'ai vu l'utiliser là avec un agent imprudent, comme il l'avait déjà fait à Berlin-Est.
- C'est donc là qu'il se cache et vous avez été là!
- C'est là qu'Oblensky se réunit avec ses agents. Il n'y reste jamais plus de quelques heures. Personne ne sait où il réside vraiment.
- A la rue de la Prospérité? Comment arrive-t'il là?
- Comme tout le monde: à pied.
- Et comment part-il?
- De la même façon. Quelle drôle de question! Vous croyez qu'il sait s'envoler?
- Comment vous communiquez-vous avec lui?
- Normalement, c'est lui qui appelle. Mais s'il y a un problème, nous avons un numéro de téléphone, qu'on nous a recommandé de n'employer qu'en cas d'extrême urgence et en employant des métaphores et des clés.
Les policiers annotèrent le numéro, qu'il analyseraient. Ils firent encore quelques questions sur les autres personnes que l'homme avait vu là. Tous utilisaient des pseudonymes, ce qui n'était pas très utile. Et personne ne parlait de ses activités. Les conversations avec Oblensky avaient lieu sans témoin. Et la façon dont celui-çi s'éclipsait était inconnue de tous. Mais ces nouvelles informations étaient suffisante pour lancer un mandat de perquisition pour la maison et un mandat d'arrêt contre lui et aussi contre les autres occupants.
Le numéro de téléphone était de ligne fixe et correspondait effectivement à la maison de la rue de la Prospérité. On observa celle-çi encore un jour, puis on décida de passer à l'action. Une équipe complète de policiers envahit l'immeuble avec les mandats correspondants et arrêta les personnes qui semblaient vivre là en permanence: un couple avec un fils de douze ans et deux autres personnes, l'une desquelles été entrée une heure auparavent. Le couple et l'enfant avaient été observés allant et venant dans le quartier depuis le début de la vigilance. Tous furent conduits au poste de la PJ le plus proche, où ils passèrent les contrôles d'identité et furent ensuite durement interrogés un à un.
Entre temps, une équipe technique inspectionnait tout le contenu de la maison et relevait les empreintes digitales. Elle étudia aussi en détail les caves où, sous le couvercle apparent d'un puit artésien, on trouva une échelle puis un étroit tunnel de plus de cinquante mètres. Une autre échelle permettait d'accéder à une autre cave appartenant -comme on le soupçonnait- à une maison de la rue Darimont. On arrêta alors l'unique occupant de cette demeure.
- Vous n'auriez pas été envoyé par Oblensky, par hasard? C'est un homme très intéressant pour nous, qui a eu des contacts avec la STASI. Vous devriez l'avoir connu là-bas! Ou non?
Le bandit tâcha de cacher sa surprise, mais Servais était un observateur consommé et vit qu'il avait donné dans le mille. Mais, même ainsi, l'assassin refusa de parler. Trompel sortit alors un pot de café soluble de sa poche et demanda à une infirmière d'apporter de l'eau bouillante pour en préparer. Le blessé commença à monter de la nervosité.
- Nous allons prendre un peu de café. Vous d'abord. Cela vous fera du bien. Je suppose que vous aimerez cette marque -lui dit Trompel, montrant l'étiquette identique à celle trouvée dans le bureau de Walckiers. Quand il l'ouvrait et allait en retirer une cuillerée, l'assassin sursauta:
- Ne le faites pas! Je ne veux pas de café!
- Qu'est-ce qui se passe? Vous n'aimez pas cette marque?
- Vous voulez me tuer? Je préfère la prison! Mais vous devez arrêter Oblensky, sinon il me fera tuer. Il pourrait déjà l'avoir fait. Il a beaucoup de ressources. Comme ce café asphyxiant.
- Du café asphyxiant? Qu'est-ce que c'est que cette histoire?
- Vous le savez très bien. Vous l'avez apporté à propos. Oblensky l'a employé plus d'une fois. Il en avait à la maison de la rue de la Prospérité. Je l'ai vu l'utiliser là avec un agent imprudent, comme il l'avait déjà fait à Berlin-Est.
- C'est donc là qu'il se cache et vous avez été là!
- C'est là qu'Oblensky se réunit avec ses agents. Il n'y reste jamais plus de quelques heures. Personne ne sait où il réside vraiment.
- A la rue de la Prospérité? Comment arrive-t'il là?
- Comme tout le monde: à pied.
- Et comment part-il?
- De la même façon. Quelle drôle de question! Vous croyez qu'il sait s'envoler?
- Comment vous communiquez-vous avec lui?
- Normalement, c'est lui qui appelle. Mais s'il y a un problème, nous avons un numéro de téléphone, qu'on nous a recommandé de n'employer qu'en cas d'extrême urgence et en employant des métaphores et des clés.
Les policiers annotèrent le numéro, qu'il analyseraient. Ils firent encore quelques questions sur les autres personnes que l'homme avait vu là. Tous utilisaient des pseudonymes, ce qui n'était pas très utile. Et personne ne parlait de ses activités. Les conversations avec Oblensky avaient lieu sans témoin. Et la façon dont celui-çi s'éclipsait était inconnue de tous. Mais ces nouvelles informations étaient suffisante pour lancer un mandat de perquisition pour la maison et un mandat d'arrêt contre lui et aussi contre les autres occupants.
Le numéro de téléphone était de ligne fixe et correspondait effectivement à la maison de la rue de la Prospérité. On observa celle-çi encore un jour, puis on décida de passer à l'action. Une équipe complète de policiers envahit l'immeuble avec les mandats correspondants et arrêta les personnes qui semblaient vivre là en permanence: un couple avec un fils de douze ans et deux autres personnes, l'une desquelles été entrée une heure auparavent. Le couple et l'enfant avaient été observés allant et venant dans le quartier depuis le début de la vigilance. Tous furent conduits au poste de la PJ le plus proche, où ils passèrent les contrôles d'identité et furent ensuite durement interrogés un à un.
Entre temps, une équipe technique inspectionnait tout le contenu de la maison et relevait les empreintes digitales. Elle étudia aussi en détail les caves où, sous le couvercle apparent d'un puit artésien, on trouva une échelle puis un étroit tunnel de plus de cinquante mètres. Une autre échelle permettait d'accéder à une autre cave appartenant -comme on le soupçonnait- à une maison de la rue Darimont. On arrêta alors l'unique occupant de cette demeure.